Dans le cadre d’une enquête criminelle, le gouvernement américain aurait demandé à Facebook d’obtenir l’accès aux appels Messenger passés par un potentiel suspect. D’après Reuters, le gouvernement forcerait Facebook à obtenir ces données et souhaiterait ainsi que l’entreprise de Zuckerberg supprime le cryptage de son application Messenger. Pour obtenit gain de cause, le gouvernement a porté l’affaire au tribunal.

Même si Facebook n’a pas souhaité commenter, l’entreprise s’opposerait à la demande et explique ne pas avoir accès aux donnés, car les conversations sur Messenger sont cryptées de bout en bout. Le juge de l’affaire aurait mardi dernier entendu des « arguments concernant une motion du gouvernement du gouvernement tendant à ce que Facebook soit accusé d’outrage au tribunal pour avoir refusé d’exécuter la demande de surveillance. »

La décision du juge n’est pour le moment pas connue, mais si celle-ci s’avère en faveur du gouvernement, les conséquences pourraient être graves. Le gouvernement pourrait ainsi forcer dans des cas similaires d’autres services comme WhatsApp par exemple, à réécrire des services initialement cryptés, afin d’avoir accès à des données dites « confidentielles ».

Alors que les questions de vie privée sont de plus en plus au coeur des affaires comme lors du scandale Cambridge Analytica, une telle décision serait problématique et susciterait de nombreux débats. Il y a deux ans, une affaire similaire impliquant Apple et le FBI avait eu lieu. Le FBI avait demandé à Apple (en passant par le tribunal) d’accéder au téléphone d’un homme accusé de terrorisme. Apple avait refusé de débloquer l’iPhone 5C de ce dernier. Le FBI avait finalement réussi à le déverrouiller, mais n’avait bien évidemment pas expliqué comment…