Boston Dynamics ne pouvait pas partir à la retraite comme Atlas. Au lendemain de la fin de l’épopée du robot humanoïde qui avait impressionné, voire effrayé, en faisant du « parkour », une nouvelle génération a été dévoilée ce 17 avril. La vidéo accompagnant l’annonce donne une nouvelle fois des frissons comme un bon thriller. Allongé, le nouvel Atlas se lève tel un mort-vivant en faisant pivoter ses articulations à un niveau inatteignable par les meilleurs contorsionnistes.

L’un des changements majeurs entre les deux versions est leur source d’alimentation. La première génération fonctionnait grâce à un système hydraulique alors que la seconde tourne à l’électricité.

D’autres améliorations techniques ont été apportées. L’Atlas électrique est présenté comme plus fort et agile, ainsi que doté d’une meilleure dextérité. Il dispose d’une gamme de mouvements plus étendus, dont certains n’ont rien d’humanoïde.

« Atlas possède une forme humaine, mais, plutôt que d’être contraint par l’amplitude des mouvements humains, nous l’avons paramétré pour qu’il se déplace de la manière la plus efficace possible lors de l’accomplissement d’une tâche », indique Boston Dynamics dans son communiqué.

Le robot peut par exemple faire pivoter sa tête et son buste à 360 °C, ce qui simplifie les mouvements. « Nous avons construit un ensemble de mécanismes personnalisés, très puissants et très flexibles au niveau de la plupart des articulations », souligne à TechCrunch Robert Playter, le directeur général de Boston Dynamics.

Un robot pour les tâches « ennuyeuses, sales et dangereuses »

Alors que l’Atlas hydraulique pouvait déjà soulever et manœuvrer une grande variété d’objets lourds et irréguliers, l’entreprise continue de travailler pour trouver de nouvelles pinces pour augmenter ses possibilités de manipulation. Dans cette vidéo publiée en février, la pièce manipulée par l’Atlas hydraulique pèse une dizaine de kilos.

Par ailleurs, le design de la nouvelle génération est moins imposant et plus semblable à un humain. L’Atlas électrique ressemble davantage au robot Optimus de Tesla sorti en 2021. Plus aucun câble n’est visible et le dos du robot ne donne plus l’impression qu’il porte une bouteille d’oxygène.

Boston Dynamics, qui a également développé le robot en forme de chien Spot, souligne que la forme humanoïde permet une intégration facilitée dans des environnements dimensionnés pour les humains. Elle souhaite ainsi proposer un robot capable de s’attaquer à des tâches « ennuyeuses, sales et dangereuses ».

Le premier prototype de l’Atlas électrique est sorti en décembre 2023. Sa phase de test n’est pas encore achevée. « Comme pour le déploiement de Stretch, nous allons nous associer à un petit groupe de clients innovants, en commençant par Hyundai, pour tester et faire évoluer les fonctions d’Atlas au cours des prochaines années », précise l’entreprise. Hyundai est plus qu’un client de Boston Dynamics. Le constructeur automobile détient 80 % de ses parts.