Selon une lettre publique, partagée par Axios et signée par plusieurs entreprises spécialisées dans la robotique, Boston Dynamics s’engage solennellement à ne pas militariser ses robots.

Un appel officiel à ne pas militariser les robots

On a longtemps promis un avenir militaire aux robots et aux drones. Si certains fabricants ont fait le choix de vendre leurs produits à des gouvernements ou à des entreprises qui s’en servent dans le domaine militaire, un mouvement de fond avec une idéologie opposée semble émerger. Si les robots peuvent sauver des vies, ils peuvent aussi être transformés en véritables machines de guerre (comme c’est le cas du robot-chien de Ghost Robotics). La lettre souligne « une certaine érosion de la confiance des consommateurs dans les robots ».

Parmi les signataires, on retrouve les entreprises suivantes : Agility Robotics, ANYbotics, Clearpath Robotics, Open Robotics, Unitree Robotics et bien-sûr, la plus célèbre, Boston Dynamics. Ensemble, ces six entreprises écrivent que « nous pensons que l’ajout d’armes à des robots commandés à distance ou de manière autonome, largement accessibles au public et capables de se rendre dans des endroits auparavant inaccessibles où les gens vivent et travaillent, soulève de nouveaux risques de dommages et de graves problèmes éthiques ».

Dans cette lettre, les entreprises spécialisées dans le domaine de la robotique s’engagent à « ne pas ajouter de technologies d’armement ou à aider d’autres à le faire ». Elles précisent que, dans la mesure du possible, elles examineront les plans de leurs clients dans l’espoir d’éviter de vendre des robots qui pourraient un jour se transformer en armes de guerre. Parallèlement, les fabricants disent explorer de nouvelles caractéristiques techniques dans l’objectif d’empêcher une telle utilisation.

Le CEO de Boston Dynamics, Robert Playter, a déclaré que « l’entreprise est préocupée par l’augmentation récente des efforts de différents individus qui tentent d’armer des robots disponibles dans le commerce ». Selon lui, Pour que cette technologie soit acceptée dans la société, le public doit pouvoir lui faire confiance. Pour cela, il est indispensable de mettre en place une politique qui « interdit aux clients d’utiliser les robots à mauvais escient ».

Les fabricants précisent que « nous sommes conscients que notre engagement seul ne suffit pas pour faire face à tous ces risques, et nous appelons donc les décideurs politiques à travailler avec nous pour promouvoir une utilisation sûre de ces robots et interdire leur utilisation abusive ».