Apple cède finalement à la pression réglementaire du Digital Markets Act (DMA). La marque à la pomme a annoncé que le sideloading, le fait de télécharger une application en dehors de l’App Store, sera autorisé sur iOS en Europe.

Le sideloading arrive sur iOS

Les développeurs vont ainsi pouvoir lancer leur propre place de marché sur le système d’exploitation d’Apple, avec des rabais et des promotions à leur guise. En revanche, ils ne pourront y proposer que leurs propres applications. Elles devront en outre être validées par l’entreprise avant leur déploiement, indique le Financial Times.

Ces nouveautés rejoignent une liste controversée de mesures annoncées par la firme de Cupertino pour se mettre en conformité avec la nouvelle législation européenne de régulation des marchés. Elle a également revu la politique tarifaire au sein de l’App Store, et va s’acquitter d’une redevance de base de 50 centimes par installation après le premier million de téléchargements annuels sur les applications issues du sideloading.

C’est la première fois qu’Apple est forcée à avoir recours à de tels changements au sein de son écosystème fermé. La société a toujours plaidé la sécurité pour justifier ses choix. Dans ce sens, elle prévient les utilisateurs qu’elle ne sera pas en mesure de les assister en cas de problèmes de remboursement, de fraude ou d’atteintes à la vie privée pour les applications téléchargées en dehors de l’App Store.

La semaine dernière, Apple annonçait qu’Epic Games pourrait prochainement revenir sur iOS, signalant l’instauration prochaine du sideloading. L’éditeur de Fortnite prévoit en effet de proposer son propre magasin d’applications sur la plateforme. Le géant californien est aussi revenu en arrière sur l’interdiction des Progressive Web Apps (PWA), qui permettent d’outrepasser la soumission aux règles de l’App Store.

Les régulateurs européens ne relâchent pas la pression

Effectif depuis le 7 mars, le DMA vise à promouvoir un paysage concurrentiel sain dans l’Union européenne (UE), en empêchant les géants technologiques d’asseoir leur monopole pour permettre aux acteurs plus modérés de fleurir. En cas de non-respect de la loi, les entreprises s’exposent à une amende pouvant aller jusqu’à 10 % de leur chiffre d’affaires global.

Apple n’a jamais autant été réprimée par les régulateurs, particulièrement en Europe. La marque s’est également vue infliger une lourde amende d’1,8 milliard d’euros pour pratiques anticoncurrentielles. Elle a fait appel de la sanction, assurant qu’il n’existait pas de « preuves crédibles d’un préjudice pour le consommateur ».