DoorDash, le leader américain de la livraison de nourriture, veut étendre son empreinte en Europe. Objectif : atteindre une notoriété équivalente à celle dont il jouit dans son pays d’origine.
Peu de renommée à l’international
Outre-Atlantique, DoorDash est un incontournable de la livraison de repas, dominant même le marché devant Uber Eats. La société est implantée dans 28 pays en dehors des États-Unis, notamment en Europe, en Australie et au Japon, mais force est de constater que sa renommée est très limitée à l’étranger. Sur le Vieux Continent, elle est surtout présente dans des pays peu habités, à l’instar de la Suède, de l’Islande, de l’Estonie ou du Danemark.
Inscrivez-vous à la newsletter
En vous inscrivant vous acceptez notre politique de protection des données personnelles.
« La croissance est là, et nos économies unitaires s’améliorent, mais nous avons encore un long chemin à parcourir pour atteindre les niveaux de pénétration de notre marché américain », a confié Tony Xu, PDG de DoorDash, à Bloomberg. L’entreprise veut changer la donne en développant son activité dans ses marchés existants.
« Aux États-Unis, la plupart des gens savent ce qu’est DoorDash. Ce n’est pas nécessairement le cas dans de nombreux autres marchés », a-t-il continué. Afin de gagner en renommée, le service souhaite connecter davantage d’utilisateurs avec les commerçants et créer de nouvelles opportunités pour ces derniers. S’il a un temps été question d’un rachat du britannique Deliveroo, Xu a rappelé que pour le moment, la priorité n’était pas de s’étendre à d’autres pays.
DoorDash continue de croître aux États-Unis
DoorDash a une carte à jouer en Europe. Les leaders locaux comme Getir et Deliveroo connaissent d’importantes difficultés depuis la fin de la pandémie, et peinent à franchir le seuil de rentabilité. L’heure est aujourd’hui à la rationalisation des dépenses et à la consolidation du marché.
Pour sa part, l’ogre américain ne cesse de croître. Outre la restauration, il multiplie ses efforts dans la livraison de produits alimentaires ou autres, en signant de nouveaux partenariats stratégiques lui permettant d’agrandir son portefeuille de commerces. La croissance de ses opérations dans ce domaine a surpassé celle de son activité principale. DoorDash collabore avec plus de 100 000 enseignes hors restauration aux États-Unis.
En s’associant avec la branche américaine de Ahold, géant de la grande distribution néerlandais, le service vient également marcher sur les plates-bandes d’Instacart, spécialiste de livraison de produits alimentaires. Sa part de marché risque de pâtir de l’expansion de DoorDash.
Reste à voir si l’entreprise aura les capacités de croître en Europe également, où les spécificités commerciales sont tout autres.