Deliveroo vient, à son tour, d’annoncer une vague de licenciements après avoir traversé une année difficile marquée par une baisse importante de plus de 40 % de sa valeur sur le marché.

L’après Covid fait mal

L’année 2022 n’a pas été rose pour l’industrie de la tech, qui fait face à une crise multifactorielle avec des pertes qui ont atteint plus de 7 400 milliards de dollars après avoir prospéré pendant la période de pandémie. En conséquence, de très nombreuses entreprises décident de licencier du personnel, et c’est désormais Deliveroo qui est touchée par cette tendance.

« Ces dernières années, nous avons augmenté nos effectifs très rapidement. C’était une réponse à des taux de croissance sans précédent soutenus par des vents arrière liés au Covid. J’aurais dû avoir une approche plus équilibrée de la croissance des effectifs », regrette le directeur général de l’entreprise, Will Shu. Deliveroo va ainsi se séparer de 9 % de ses effectifs, soit environ 350 postes, la plupart situés au Royaume-Uni.

L’entreprise a tout de même indiqué qu’elle espérait limiter le nombre réel de licenciements à environ 300 en redéployant certains membres du personnel concernés vers de nouvelles fonctions, rapporte The Guardian.

Une nécessité de remodeler Deliveroo

« Le monde dans lequel nous opérons a changé. Nous sommes maintenant confrontés à des vents contraires économiques sérieux et imprévus. Nous avons également récemment quitté des marchés, ce qui signifie que nous n’avons pas besoin d’une main-d’œuvre de la même taille pour soutenir nos opérations. Pour parler franchement, notre base de coûts fixes est trop importante pour notre activité », assure Shu. L’année dernière, Deliveroo s’est en effet retirée de l’Australie et des Pays-Bas.

Il a également souligné la nécessité de remodeler l’entreprise et de mettre davantage l’accent sur le profit, notamment en raison de l’inflation, de la hausse des taux d’intérêt, de la flambée des coûts énergétiques et des « craintes d’une récession au Royaume-Uni ».

En 2022, Deliveroo est parvenue à améliorer sa rentabilité en baissant ses coûts, malgré une chute de 2 % de son nombre de commandes. L’année 2023 est partie pour être tout autant difficile, les entreprises de la tech entreprennent donc de nombreuses mesures afin de réduire leurs dépenses et limiter la casse.