Meta a annoncé plusieurs mesures visant à se conformer au Digital Markets Act (DMA). Les utilisateurs européens doivent s’attendre à plusieurs changements sur les plateformes du géant des réseaux sociaux.

Les utilisateurs pourront choisir de séparer leurs comptes sur les plateformes de Meta

La législation a pour objectif de garantir un paysage concurrentiel sain dans l’Union européenne (UE), en régulant vingt-deux services détenus par six entreprises. Revendiquant plus de 45 millions d’utilisateurs actifs mensuels et une capitalisation boursière dépassant 75 milliards d’euros, ceux-ci sont considérés comme des « contrôleurs d’accès ». Ils doivent, de ce fait, respecter de nouvelles règles relatives à la concurrence.

Alors que les concurrents plus modestes des géants américains s’insurgaient récemment de leur inaction concernant le DMA, Google a annoncé des changements à venir sur son moteur de recherche afin de se plier à ses exigences. Meta lui emboîte désormais le pas. WhatsApp, Messenger, Facebook, Instagram et Meta Marketplace sont concernés par la réglementation.

« Au cours des prochaines semaines, les utilisateurs recevront des notifications les informant de leur capacité à choisir s’ils souhaitent partager des informations entre nos services », prévient Meta.

Par exemple, Messenger et Marketplace pourront être utilisées sans compte Facebook. Les utilisateurs de Facebook et Instagram auront également la possibilité de gérer leurs profils séparément afin que leurs informations ne soient plus transmises d’une plateforme à l’autre. Une mesure similaire sera aussi proposée aux personnes qui jouent sur Facebook. Elles auront le choix de ne plus relier leur activité gaming à leur compte sur le réseau social.

Jusqu’au 7 mars pour se conformer

« Nous nous engageons à continuer à travailler dur pour garantir que les produits Meta dans l’UE sont conformes à la DMA et apportent de la valeur aux personnes », assure la firme. En novembre, elle s’opposait pourtant au statut de contrôleur d’accès assigné à Messenger et Marketplace en déposant un recours auprès du Tribunal de l’UE. Apple a elle aussi contesté la présence de l’App Store dans le champ d’application de la loi, estimant qu’elle n’opère pas un magasin d’applications mais cinq.

« Jusqu’à présent, la manière dont les contrôleurs d’accès menaient leurs activités était soit largement non réglementée, soit fondée sur des ensembles de règles dont beaucoup sont antérieures à l’économie numérique », indique la Commission européenne. Les entreprises ne respectant pas le DMA s’exposeront à des amendes allant jusqu’à 10 % de leur chiffre d’affaires global. Le texte s’appliquera dès le 7 mars.