ByteDance, le géant chinois des réseaux sociaux, s’implique plus que jamais dans le domaine de l’intelligence artificielle générative. La maison mère de TikTok travaille sur une plateforme qui aiderait ses utilisateurs à développer des outils d’IA à l’aide de grands modèles de langage (LLM), mais aussi sur un générateur d’images comparable à Midjourney ou DALL-E 3.

ByteDance, un acteur parmi d’autres dans le monde de l’IA générative

Connue pour ses algorithmes, ByteDance n’a pas fait l’impasse sur l’IA générative. Suite au lancement de ChatGPT en novembre 2022, ByteDance s’est lancé dans la conception d’un robot conversationnel qu’elle a dévoilé en mai 2023. Baptisée Tako, cette IA visant à être incluse dans TikTok a été conçue pour répondre aux questions des utilisateurs tout en leur recommandant du contenu.

En parallèle, l’entreprise a lancé, en juin 2023, une plateforme de cloud computing pour héberger des modèles d’IA développés par d’autres entreprises. Deux mois plus tard, le groupe poussait ses salariés à tester son nouvel agent conversationnel, Grace. Difficilement comparable à ChatGPT ou à Google Bard, il est loin d’atteindre le même niveau de performances que ces solutions. Selon les informations fournies par plusieurs employés de l’entreprise, Grace aurait même du mal à répondre aux requêtes de ses utilisateurs.

Malgré cette déconvenue, ByteDance n’a pas baissé les bras, et devrait prochainement lancer de nouveaux outils en lien avec l’IA générative. Selon les informations du South China Morning Post, qui s’est procuré une note interne de l’entreprise, la « plateforme de développement de bots » mise au point par la firme devrait être disponible pour le grand public d’ici la fin du mois. Il faudra néanmoins attendre un peu plus longtemps pour découvrir le générateur d’images de la maison mère de TikTok, en cours de développement.

Pékin a ouvert les vannes

En Chine, ByteDance est loin d’être le seul à s’être lancé dans la course à l’IA générative. Le 30 août dernier, l’Administration du cyberespace de Chine (CAC) donnait son approbation à de nombreuses entreprises pour qu’ils puissent proposer leurs outils d’IA générative au grand public.

Quelques jours seulement après l’annonce de cette mesure, l’Empire du Milieu validait la sortie publique de plus de 70 solutions. C’était le cas d’ERNIE Bot, le LLM de Baidu. Outre le géant chinois de la tech, c’est Alibaba Cloud qui a lancé en octobre, sa plateforme Bailian, permettant de travailler avec de grands modèles de langages personnalisés pour concevoir ses propres IA. Tencent, lui, a publié une liste de six applications qui ont été proposées au grand public courant septembre.

D’ici 2030, Pékin ambitionne de devenir le leader de l’intelligence artificielle. Le gouvernement chinois compte énormément sur les grands groupes, qui possèdent les ressources pour atteindre un tel objectif, mais aussi sur ses pépites, à l’instar de 01.AI, une start-up fondée il y a neuf mois et qui est récemment devenue une licorne.