À l’occasion de la réunion des ministres du commerce du G7 s’étant tenu à Osaka, les 28 et 29 octobre, les pays membres du groupe ont adopté un code de bonne conduite sur l’intelligence artificielle (IA). Il vise à « promouvoir une IA sûre, sécurisée et digne de confiance dans le monde entier ».

L’intelligence artificielle au cœur des échanges du G7

Au début du mois d’octobre, le premier ministre japonais avait annoncé que le G7 allait poursuivre ses travaux pour mettre au point une réglementation interétatique pour l’intelligence artificielle. C’est désormais chose faite. Comme l’indique le groupe des 7, ce code de conduite en 11 points « fournira des orientations volontaires pour les actions des organisations développant les systèmes d’IA les plus avancés, y compris les modèles de base et les systèmes d’IA génératifs les plus avancés ».

Le code de conduite du G7 couvre une série de risques, notamment la prolifération d’armes chimiques, biologiques et nucléaires, les cyberattaques, la diffusion de fausses informations et la création de contenus discriminatoires. Pour lutter contre ces usages malveillants, le groupe des 7 recommande de tester systématiquement les modèles d’IA avant leur arrivée sur le marché, de lancer des bug bounty, de rédiger des rapports de transparence, ou encore de mettre en place des outils de sécurité fiables.

Ce code de conduite fait son apparition à un moment où plusieurs grandes puissances avancent dans la création d’une réglementation de l’utilisation de l’IA. L’Union européenne cherche à faire adopter son AI Act, mais les dernières discussions entre le Parlement européen et les États membres n’ont toujours pas permis de trouver un accord. Au Royaume-Uni, la CMA a dévoilé une première esquisse de sa réglementation sur l’IA en septembre dernier. Outre-Atlantique, Joe Biden a également signé hier un ordre exécutif d’encadrement.

L’Inflation Reduction Act : la politique protectionniste américaine pourrait dérégler le marché mondial du commerce

Au-delà de l’IA, les États-Unis et leur Inflation Reduction Act, ont occupé certains débats des ministres du commerce du G7. Il cherche à favoriser les produits made in America dans des secteurs clés comme l’automobile ou les semi-conducteurs. Toutefois, ce paquet de lois a un impact non négligeable sur les échanges, obligeant de nombreuses entreprises à redéfinir leurs stratégies en matière d’approvisionnement, ou certaines à pays à adopter à leur tour, une législation équivalente.

Des pays sont montés au créneau comme la Corée du Sud qui possède deux géants technologiques, Samsung et SK Hynix, commerçant régulièrement avec les États-Unis. Pour se défendre, la Maison Blanche a tenu à préciser que les deux groupes sud-coréens pouvaient continuer à exploiter des équipements américains pour la fabrication de semi-conducteurs dans leurs usines chinoises. A contrario, les entreprises américaines n’y ont pas le droit, à cause des restrictions à l’export mises en place par Washington.