Dans le cadre du rassemblement annuel du G7, les dirigeants de l’Allemagne, du Canada, des États-Unis, de la France, de l’Italie, du Japon, du Royaume-Uni, et de l’Union européenne, se sont réunis le week-end du 19 mai à Hiroshima. Au détour des discussions économiques, ces derniers ont évoqué le sujet de l’intelligence artificielle (IA) générative et ont pris la décision de créer un « groupe de travail ». Un moyen de répondre aux inquiétudes soulevées par cette nouvelle technologie d’ici la fin de l’année et bâtir un cadre réglementaire dans le futur.

Le sujet brûlant de l’IA sur la table du G7

Depuis le lancement public de ChatGPT en décembre, l’engouement autour de l’IA générative ne cesse de grandir. Face à l’emballement du grand public et des entreprises, les régulateurs du monde entier s’affairent à mettre en place un cadre réglementaire pour éviter les dérives. En Europe, depuis 2021, le Parlement européen planche sur l’AI Act, tandis que le Congrès américain auditionnait, le 17 mai, Sam Altman, PDG d’OpenAI, afin d’avoir un premier aperçu du secteur.

« Les avantages potentiels de l’intelligence artificielle pour les citoyens et l’économie sont considérables », a déclaré, lors de la cérémonie d’ouverture du G7, Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne. À elle d’ajouter, « dans le même temps, nous devons convenir de garde-fous pour développer l’IA dans l’UE, en tenant compte de nos valeurs démocratiques ».

Dans le communiqué (PDF) du Groupe des 7, les dirigeants déclarent « s’engager à faire progresser les approches multipartites en vue de l’élaboration de normes pour l’IA, dans le respect des cadres juridiquement contraignant ». Ils soulignent « reconnaître l’importance des procédures qui favorisent la transparence, l’ouverture, les processus équitables, l’impartialité, le respect de la vie privée et l’inclusion afin de promouvoir une IA responsable ».

Pour tenter d’établir un cadre international qui répond aux attentes et aux contraintes des pays membres du G7, un « groupe de travail » doit voir le jour. « À cet égard, nous demandons aux ministres compétents de mettre en place le processus d’IA d’Hiroshima d’une manière inclusive et en coopération avec l’OCDE et le GPAI [Partenariat mondial sur l’intelligence artificielle, NDLR], pour des discussions sur l’IA générative d’ici la fin de l’année », note le compte rendu. Ceux-ci aborderont différents sujets comme « la gouvernance », « les droits de propriété intellectuelle » ou encore « la désinformation ».

Les sept puissances affirment « qu’il est important de relever les défis communs en matière de gouvernance et d’identifier les lacunes et la fragmentation potentielles de la gouvernance technologique mondiale ». Elles rappellent que pour y parvenir, « ces défis doivent être abordés au niveau mondial ».