Mauvaise nouvelle pour les internautes originaires de Nouvelle-Zélande et des Philippines. Pour accéder aux principaux services de X, ils sont désormais contraints de débourser un dollar par an. L’objectif de cette mesure est de dissuader les créateurs de bots de rejoindre la plateforme, sans empêcher l’inscription de véritables utilisateurs.

Une mesure pour lutter contre les bots

Chose promise, chose due. En septembre dernier, lors d’un entretien avec Benyamin Netanyahou, le Premier ministre israélien, Elon Musk annonçait que la plateforme deviendrait payante pour tous les utilisateurs. Selon l’homme d’affaires, un paiement obligatoire est le seul moyen de débarrasser le réseau social de ses bots.

Dans cette optique, X déploie aujourd’hui un nouvel abonnement baptisé “Not A Bot”. Dorénavant, les nouveaux utilisateurs néo-zélandais et philippins doivent payer pour publier des messages sur la plateforme, aimer, répondre et ajouter des publications en favoris.

« Ce nouveau test a été développé pour appuyer nos efforts déjà significatifs pour réduire le spam, la manipulation de notre plateforme et l’activité des bots », a souligné l’entreprise californienne dans un billet de blog.

Les internautes qui refusent de souscrire à ce programme seront fortement limités dans leur utilisation du média social. Ils pourront seulement regarder des vidéos, lire des messages et suivre des comptes, devenant de simples spectateurs. Le seul moyen d’échapper à ces restrictions est d’être un utilisateur de longue date de X.

Pour le moment, seule une poignée d’internautes est concernée par cette mesure. Celle-ci s’annonce toutefois comme la première étape de la mutation de X en réseau social entièrement payant pour tous. Un pari risqué que la plateforme est loin d’être la seule à prendre. TikTok, Meta et Snapchat s’éloignent, elles aussi, du modèle gratuit.

En route vers la rentabilité

Depuis plusieurs mois, le modèle économique de l’entreprise se métamorphose avec un objectif en ligne de mire : atteindre le plus rapidement possible la rentabilité. Pour assouvir cette ambition, la société américaine a été sujette à de nombreux changements, à commencer par le remaniement de l’abonnement payant, X Premium. Il se compose désormais de trois offres distinctes, avec des niveaux de services premium différents.

En parallèle, Linda Yaccarino, la PDG de X, redouble d’efforts pour faire revenir les annonceurs sur la plateforme. Bon nombre d’entre eux l’ont déserté lors de son acquisition par Elon Musk, personnalité très controversée. Ils peinent aujourd’hui à revenir, inquiets que leur image de marque soit impactée par les politiques de modération du réseau social, souvent jugées trop laxistes.

La PDG met les bouchées doubles pour rassurer les annonceurs, mais aussi nouer des partenariats avec des célébrités, des personnalités politiques et des influenceurs star de la plateforme. Une première collaboration avec Paris Hilton est déjà lancée. Pour l’entreprise, les partenariats vidéo, créateurs et commerciaux sont des leviers nécessaires pour diversifier ses sources de revenus. Une stratégie bien ficelée qui, elle l’assure, la mettra sur le chemin de la rentabilité dès 2024.