Google veut booster son assistant personnel à l’intelligence artificielle (IA) générative. Pour mener cette initiative à bien, la firme de Mountain View procède à une petite restructuration interne, qui va entraîner plusieurs licenciements.

Google va procéder à des licenciements

« En tant qu’équipe, nous devons nous concentrer sur la fourniture d’expériences de produits critiques et de haute qualité pour nos utilisateurs. Nous avons également constaté le profond potentiel de l’IA générative pour transformer la vie des gens et nous voyons une énorme opportunité d’explorer ce à quoi ressemblerait un Assistant suralimenté, par la dernière technologie des modèles de langage », écrivent Peeyush Ranjan, vice-président de Google, et Duke Dukellis, directeur des produits, dans un e-mail envoyé aux employés de la société. Axios a pu consulter le courriel.

Dans le cadre de ce changement, Google réorganise les équipes qui travaillent sur Assistant. Il s’agira de supprimer des dizaines d’emplois sur les milliers de personnes qui travaillent sur l’assistant personnel. Pour commencer, la société se concentre sur la version mobile du produit.

« Depuis le lancement d’Assistant il y a sept ans, nous avons créé des expériences formidables pour les centaines de millions de personnes qui l’utilisent chaque mois. Et nous avons entendu le désir profond des gens de disposer d’une technologie d’assistance et de conversation qui puisse améliorer leur vie », assurent les dirigeants.

Google n’est pas la seule entreprise à vouloir exploiter l’IA générative pour les assistants personnels. Amazon a également fait savoir qu’elle souhaitait l’intégrer à Alexa.

Une course effrénée

Depuis quelques mois, la firme de Mountain View multiplie ses efforts dans le secteur, en s’engageant notamment dans une course effrénée avec Microsoft. Les deux sociétés intègrent progressivement l’IA générative à l’ensemble de leurs produits.

Google a déjà dévoilé deux modèles de langage distincts, PaLM 2 et LaMDA. Pour l’heure, on ignore lequel sera utilisé dans le Google Assistant. Bard, son agent conversationnel similaire à ChatGPT, est alimenté par PaLM 2.

L’idée d’intégrer l’IA générative à un assistant personnel semble logique, compte tenu des importantes capacités conversationnelles de la technologie. Cependant, l’utilité d’une telle démarche reste encore à prouver. En général, les assistants personnels sont exploités par les utilisateurs pour obtenir des informations brèves et concises, il n’est donc pas certain que la possibilité d’argumenter soit très pertinente pour une telle technologie.