Google testerait de nouveaux chatbots avec le potentiel de détrôner le très médiatisé ChatGPT. Le géant technologique a pour objectif de trouver un robot conversationnel émergeant afin de l’améliorer pour l’intégrer à son moteur de recherche.

Apprentice Bard, le concurrent putatif de ChatGPT

En décembre 2022, quelques semaines seulement après la sortie du chatbot ChatGPT, Google a montré ses inquiétudes en interne. Les dirigeants d’Alphabet, la maison mère de la firme de Mountain View, ont décidé de lancer le projet Atlas. Son but consiste à concurrencer l’outil phare d’OpenAI par tous les moyens. L’ensemble des équipes IA, Confiance & sécurité, ainsi que Recherche & développement de l’entreprise ont été sommées d’accélérer leur cadence de travail pour développer de nouveaux modèles performants.

Google teste depuis près d’un mois plusieurs chatbots utilisant son modèle de langage, LaMDA. L’un d’entre eux a retenu l’attention de l’entreprise. Intitulé Apprentice Bard, cet outil ressemble sensiblement à ChatGPT. Une personne peut saisir n’importe quelle question dans une boîte de dialogue. Après un court temps de chargement, l’IA lui propose une réponse qui peut convenir ou non à l’utilisateur.

Contrairement à ChatGPT, Apprentice Bard prendrait en compte les évènements qui se sont déroulés en 2022. En effet, l’outil d’OpenAI possède une base de données s’étalant jusqu’à 2021, ce qui ne permet pas à ses utilisateurs de lui poser des questions sur des faits d’actualité. Google serait enclin à utiliser cette solution pour permettre à un utilisateur de poser une question directement depuis son moteur de recherche et d’obtenir une réponse quasi instantanément.

Alerte rouge chez Google

Cette fonctionnalité fait inévitablement penser au projet de Microsoft pour son moteur de recherche Bing. Grâce à son partenariat rapproché avec OpenAI, l’entreprise de Satya Nadella peut exploiter les capacités de ChatGPT à sa guise, y compris avec Bing. Elle devrait investir près de 10 milliards de dollars pour conserver cet accord et avoir la mainmise sur cette technologie d’avenir.

Du côté de Google, l’alerte rouge a été déclenchée par Sandar Pitchai, le PDG du groupe. Toutefois, l’entreprise affirme prendre le temps de vérifier ses outils avant de les proposer au grand public. « Nous nous concentrons depuis longtemps sur le développement et le déploiement de l’IA pour améliorer la vie des gens. Nous continuons à tester notre technologie d’intelligence artificielle en interne pour nous assurer qu’elle est utile et sûre, et nous espérons pouvoir bientôt partager davantage d’expériences avec l’extérieur », précise un porte-parole de Google à CNBC.