En Chine pour la Chine, voici la nouvelle stratégie de Volkswagen. Le constructeur historique allemand a annoncé, ce 26 juillet, renforcer ses partenariats avec le chinois SAIC, distributeur de la marque MG, et la start-up spécialisée dans la conduite autonome, XPENG. Les compagnies étrangères n’arrivent pas à s’imposer sur le plus grand marché du monde, dominé par BYD et Tesla. Elles créent donc des coentreprises pour se faire une place.

Des véhicules Volkswagen pour répondre aux besoins des chinois

Créé en 2014, Guangzhou Xiaopeng Motors Technology Co Ltd, XPENG pour les intimes, a accueilli Volkswagen à son capital. Dans un communiqué, le groupe allemand a décidé d’investir 630 millions d’euros dans la start-up chinoise. Il en possède désormais 5 % et dispose d’un siège au conseil d’administration. « Le groupe Volkswagen et XPENG apportent chacun des atouts hautement complémentaires dans ce partenariat stratégique à long terme » s’est ravie He Xiaopeng, PDG et fondateur de XPENG.

Dans le cadre de leur partenariat, XPENG devrait produire deux véhicules électriques de Volkswagen. Les véhicules devraient être de taille moyenne pour répondre aux besoins du marché chinois. « En collaboration avec XPENG, nous souhaitons vendre deux voitures à partir de début 2026 en Chine, ouvrant ainsi de nouveaux groupes de clients pour la marque Volkswagen » a déclaré Stefan Mecha, PDG du groupe allemand en Chine.

Volkswagen a également renforcé le partenariat de 2016 entre Audi et le groupe SAIC, propriétaire de la marque MG. La marque aux quatre anneaux et son homologue chinoise prévoient de développer de nouveaux véhicules électriques sur le segment luxe, pour le marché chinois. Le communiqué ne précise pas la date de livraison prévue pour ces nouveaux modèles. Auparavant, SAIC ne servait que de distributeur pour Audi sur le marché chinois, sans réel succès.

La Chine, un marché complexe

Les constructeurs étrangers ont beaucoup de mal à s’imposer en Chine. L’Empire du Milieu écoule chaque année toutes catégories confondues (essence, diesel, électrique et hybride) plus de 20 millions de voitures. Sur l’année 2022, 5,67 millions de voitures hybrides et électriques ont été vendues dans le pays. Ces chiffres attirent logiquement, créant une concurrence de plus en plus agressive. Pour y faire face, les constructeurs doivent rogner sur leur marge et baisser les prix de ventes au maximum pour affronter les leaders BYD et Tesla.

Les constructeurs doivent aussi composer avec des normes réglementaires très strictes pour vendre en Chine. À l’instar de Volkswagen, certaines marques choisissent de s’allier à des acteurs locaux. Un challenge qui ne rime pas forcément avec succès. En 2020, Renault a mis fin à son alliance avec Dongfeng. Autre exemple, Peugeot a tenté d’imposer son modèle DS dans les années 2010. Sans succès, le constructeur français a vendu, en 2019, 50 % de sa coentreprise chinoise CAPSA.