La startup chinoise, Xpeng, spécialisée dans les véhicules électriques de luxe, a dévoilé, ce lundi 24 octobre, son système de conduite autonome le plus avancé. Le nouveau logiciel, XNGP, permet à la voiture d’effectuer automatiquement certaines fonctions de conduite, mais nécessite toujours la présence d’un conducteur derrière le volant.

Objectif 2024 pour la conduite semi-autonome partout en Chine

L’entreprise a déclaré que son logiciel XNGP était prêt pour être déployé dans certaines villes en Chine au cours de l’année. Il sera disponible sur le modèle le plus cher de la marque, le G9 MAX. Le nouveau logiciel combine deux technologies précédemment développées : la conduite autonome sur les autoroutes avec l’autopilote (NGP) et le City NGP automatise certaines fonctions de conduite en ville, comme les options de dépassements et le stationnement automatique. Ces deux options devraient être lancées au cours du second semestre 2023.

L’évolution notable entre le XNGP et son prédécesseur vient d’une nouvelle architecture de perception visuelle, nommée Xnet. Ce réseau neuronal permet une reconnaissance visuelle avec « des capacités de prise de décision semblables à celles d’un être humain, en s’appuyant sur les données de plusieurs caméras » selon le constructeur. Xnet bénéficie du soutien d’un centre chinois de supercalcul dédié à la conduite autonome et d’un hébergement sur la plateforme d’Alibaba Cloud. Avec ce soutien, le cerveau du logiciel XNGP rend les logiciels des voitures opérationnelles 600 fois plus rapidement, un gain de temps de 276 jours à 11h.

Xpeng a assuré que le XNGP serait la dernière étape avant la réalisation d’un logiciel permettant la conduite autonome complète. En 2024, Xpeng souhaite que des fonctions de conduite semi-autonome soient disponibles dans toutes les grandes villes de Chine.

Le logiciel de l’espoir pour Xpeng

L’annonce du XNGP arrive dans une situation compliquée pour l’entreprise. La valeur de ses actions a plongé de 83%, au cours de l’année. Xpeng a annoncé, après ses résultats début 2022, une perte plus importante que prévu au deuxième trimestre de l’année et ses prévisions concernant les ventes de voitures au troisième trimestre ont déçu les investisseurs. La marque a dû augmenter ses prix pour continuer de construire ses véhicules malgré l’inflation. Les consommateurs sont également plus réticents à l’achat dans l’Empire du Milieu à la suite de la politique zéro covid.

En août, la startup n’a vendu que 10 000 véhicules. Elle doit se faire une place dans une concurrence rude où se côtoient les jeunes constructeurs Neta, Leap et Nio, tous écoulant à la même période plus de 11 000 exemplaires. Les dominants du marché chinois restent BYD et Tesla. La société d’Elon Musk reste loin derrière avec 77 000 ventes contre 175 000 pour le constructeur chinois sur le mois.