Les discussions vont bon train chez Uber. Selon les informations de Bloomberg, le leader mondial des véhicules avec chauffeurs (VTC) souhaite céder son unité de fret, Uber Freight. Alors que les activités principales de la société sont en bonne forme, sa division logistique souffre de difficultés.

Uber préfère une introduction en bourse

Uber serait en train de consulter divers experts pour une future cession de Freight. Celle-ci pourrait prendre la forme d’une introduction en bourse, c’est l’option privilégiée à ce stade, ou une vente simple, d’après Bloomberg. La société n’a pas souhaité commenter, qualifiant l’information de simple rumeur.

Les consultations n’en seraient que dans leur toute première phase. Une arrivée en bourse d’Uber Freight n’aura pas lieu avant 2024 et sera liée à la situation du marché. L’opération n’aurait rien d’urgent pour la société. Elle souhaite toutefois se concentrer sur ses activités phares, les VTC et la livraison de nourriture.

Uber Freight a été créé en 2017 sur le même principe que le transport de passager, appliqué au fret : associer des entreprises de transport à celle ayant des choses à déplacer. Elle est autonome du reste d’Uber et en 2020, des investisseurs ont déjà racheté pour l’équivalent de 500 millions de dollars de part de la filiale.

Tandis qu’Uber se remet bien de la période du Covid-19, ses résultats trimestriels l’attestent, Uber Freight a plus de mal. En janvier 3 % de ses effectifs ont été licenciés, environ 150 personnes. Ces difficultés sont attribuées à la faiblesse actuelle du transport routier.

Lors de la présentation des résultats du 4e trimestre, en février, Nelson Chai, directeur financier de l’entreprise, avait déclaré à propos de la division, « cette activité continuera à être à la traîne par rapport à ce que nous aurions espéré ». Lors de ce trimestre, Uber Freight représentait 18 % du chiffre d’affaires global de l’entreprise, environ 1,5 milliard de dollars, en croissance de 42 % par rapport à l’année précédente.