La situation de Didi Global en Chine s’améliore, doucement mais sûrement. Après de longs mois soumise à une régulation très stricte de la part des autorités, l’entreprise obtient enfin le droit d’enregistrer de nouveaux utilisateurs pour son service de transport.

Didi malmenée par les autorités chinoises

Détenant près de 90 % du marché chinois avant que Pékin ne décide de la réguler, Didi était considéré comme un véritable géant technologique. En 2021, alors que le gouvernement de l’Empire du Milieu menait une politique très stricte visant à asseoir son contrôle sur ses big tech, Didi a été prise en grippe par celui-ci après avoir réalisé son entrée à la bourse de New York.

L’Administration du cyberespace chinoise (CAC) a rapidement accusé la société d’avoir collecté illégalement les données personnelles de ses utilisateurs, l’obligeant à retirer toutes ses applications des app stores du pays, mais également à quitter le New York Stock Exchange. Le régulateur de l’Internet a infligé, au mois de juillet, une amende d’1,2 milliard de dollars à Didi. Selon son enquête, le Uber chinois a bafoué les lois du pays en matière de cybersécurité, de sécurité des données et de protection des informations personnelles.

Didi n’est pas la seule entreprise du pays à avoir été ciblée par les autorités, mais elle est l’un des exemples les plus frappants de la politique réglementaire menée par Pékin pendant plus d’une année. Depuis quelque temps, le gouvernement a toutefois décidé de relâcher la pression sur ses géants technologiques dans un contexte de ralentissement économique engendré par la pandémie de Covid-19. Il espère que cette décision aidera les grandes entreprises du pays à retrouver leur croissance d’antan.

L’entreprise est affaiblie

Dès ce lundi 16 janvier, Didi Global va reprendre l’enregistrement de nouveaux utilisateurs, ce qui suggère que son application reviendra bientôt dans les magasins d’applis mobiles, rapporte le Wall Street Journal. La société assure en outre avoir rectifié les problèmes de sécurité découverts par les régulateurs lors de leur enquête, et que des mesures seront prises pour protéger la sécurité de la plateforme et préserver la sécurité nationale de la Chine.

La répression exercée par les autorités a grandement affaibli Didi, et a permis à ses rivaux exploités par les constructeurs automobiles Geely et SAIC Motor de gagner des parts de marché dans tout le pays. Désormais, Didi peut envisager une future IPO à Hong Kong, l’une des conditions à remplir pour cela étant le retour de ses applications en Chine.

Fin de la répression des géants de la tech chinois

En plus de Didi, Ant Group, l’une des entreprises ayant le plus souffert de la politique chinoise, voit elle aussi le bout du tunnel. La banque centrale du pays a déclaré la semaine dernière que la société avait réalisé la rectification requise dans ses divers secteurs d’activité. Le marché du jeu vidéo, également affecté par Pékin, repart aussi de l’avant ; en décembre, les autorités ont validé la commercialisation de jeux étrangers pour la première fois en 18 mois.

Maintenant qu’elles sont rentrées dans les rangs, les sociétés comme Didi Global et Ant Group pourraient bénéficier de mesures de soutien de la part du gouvernement, qui souhaite voir son secteur technologique aller de l’avant, tout en maintenant sa mainmise sur celui-ci.