Didi et GAC AION ont annoncé le renforcement de leur collaboration dans le domaine des robots-taxis électriques autonomes. Le secteur, qui est sous le feu des projecteurs en Chine et aux États-Unis, attire l’attention de grandes entreprises technologiques.

Produire les véhicules en série

Le leader chinois des VTC et le groupe automobile travaillent déjà ensemble depuis 2021 dans le cadre du développement de véhicules électriques autonomes. L’objectif de cette alliance est de créer un modèle « d’applications commerciales à grande échelle pour accélérer la production de masse » de ces véhicules.

Ce nouveau partenariat suit quelque peu les traces du précédent. Via une joint-venture appelée AIDI, les deux entreprises cherchent à produire des robots-taxis électriques autonomes en série, ce qui serait une première pour ce type de véhicules.

Les robots-taxis seront basés sur la plateforme AEP 3.0 de GAC AION, développée pour ses modèles électriques. Elle comprendra notamment un système de sécurité redondant spécialement conçu pour cette flotte. Didi apportera également sa pierre à l’édifice en intégrant sa nouvelle technologie de conduite autonome, qui a déjà été mise à l’épreuve dans le quartier de Jiading, à Shanghai. En parallèle, les deux sociétés chinoises uniront leurs forces pour développer un nouveau système de conduite autonome plus poussé, qui permettra d’offrir une meilleure expérience aux usagers.

« Le projet AIDI sera la clé qui nous permettra de saisir les opportunités offertes par le développement de l’industrie des véhicules intelligents », a expliqué Gu Huinan, directeur général de GAC AION, dans un communiqué. Le premier modèle devrait être intégré au réseau de Didi dès 2025.

La même date butoir a été fixée pour son projet de robots-taxis autonomes, baptisé Didi Neuron. Avec celui-ci, le “Uber chinois” souhaite proposer un service de véhicule de tourisme sans chauffeur disponible en continu. Ce minibus sera équipé d’un système de Lidar, permettant de détecter les obstacles. Des fonctionnalités innovantes seront aussi incluses, comme un bras robotisé capable d’embarquer et de débarquer les bagages des passagers, de leur offrir une bouteille d’eau ou encore de les réveiller une fois arrivés à destination.

Didi est loin d’être le seul à se lancer dans ce créneau. Le service de robots-taxis de Baidu, son principal concurrent, est de plus en plus populaire en Chine. Au cours du troisième trimestre de 2022, son activité a bondi de 65 %, passant de 287 000 trajets entre avril et juin à 474 000 de juillet à septembre. Le succès de l’entreprise est également dû à sa plateforme de conduite autonome open source, Apollo, et à son activité dans la mobilité électrique. De son côté, Tencent multiplie les partenariats avec des spécialistes de l’automobile pour, elle aussi, avoir sa part du gâteau.