L’immersion dans des mondes virtuels pourrait avoir des conséquences sur votre santé mentale. C’est ce que démontrent de récentes études, consacrées aux effets psychologiques et à la dimension comportementale de la réalité virtuelle. Des applications expérimentales voient d’ores et déjà le jour, dans le traitement des troubles psychiques.

Un second souffle pourrait être bénéfique pour le secteur du métavers. L’annonce du changement de nom de Facebook en Meta avait attisé la curiosité du monde entier sur le concept de métavers. L’idée semblait prometteuse et depuis, d’autres entreprises ont investi ce nouveau champ technologique.

Mais le changement de cap de Meta ne semble pour l’instant pas porter ses fruits, faute d’applications convaincantes et de perspectives économiques. La publication de ces études pourrait participer à inverser la tendance pour l’ensemble du secteur, en améliorant la connaissance de l’expérience utilisateur et en proposant de nouveaux cas d’usage.

Ainsi, une expérimentation menée par des chercheurs de l’université de Stanford, atteste que l’humeur des utilisateurs immergés dans le métavers peut être affectée par l’apparence de leur avatar et par l’environnement dans lequel ils évoluent.

Des étudiants ont d’abord été amenés à interagir dans des espaces virtuels, alternant entre environnements intérieurs et extérieurs. Les résultats de l’expérience ont montré une corrélation entre l’exposition à des éléments liés à la nature et le fait d’éprouver des émotions positives.

Dans un second temps, deux groupes d’étudiants disposaient respectivement d’avatars personnalisés, proches de leur apparence réelle et d’avatars génériques et identiques. Finalement, les participants qui ressemblaient à leurs avatars ont agi avec plus d’engagement que les autres.

De tels résultats sont encourageants, en particulier pour les acteurs de la santé et s’inscrivent dans une tendance favorable à l’usage du numérique pour les soins thérapeutiques. Une étude a ainsi montré que la réalité virtuelle peut aider à ressentir de l’empathie auprès d’individus de couleurs de peau différentes, grâce au « body swapping ». Une seconde étude estime que l’usage de la réalité virtuelle pourrait être une alternative aux thérapies psychédéliques utilisées pour réduire les troubles mentaux, grâce aux simulations d’états hallucinogènes.

Toutefois, il reste encore du chemin à parcourir avant l’avènement (potentiel) du métavers, qui ne fait pas l’unanimité. Avant ça, l’expérience immersive devra radicalement se perfectionner. Rendez-vous en 2030 ?