Lime, Dott, Tier, etc. Ces fournisseurs de trottinettes électriques écument les grandes villes françaises, dont Paris, depuis maintenant plusieurs années. Le 24 novembre 2022, ces exploitants ont annoncé qu’ils allaient équiper leurs engins en libre-service d’une plaque d’immatriculation. Celle-ci servira aux forces de l’ordre pour facilement verbaliser les infractions au Code de la route plus facilement.

À Paris, 15 000 trottinettes électriques sont en libre-service

C’est en 2018 que la start-up américaine Lime se déploie dans tout Paris afin de proposer ses trottinettes en libre-service. À l’aide d’un smartphone, une personne peut débloquer un de ces appareils afin d’en profiter à volonté, moyennant quelques dizaines de centimes la minute. En 2020, Tier, Dott et Lime deviennent les principaux exploitants de trottinettes sur la capitale, au détriment de Bird. Environ 15 000 engins sont alors déployés dans toute la capitale.

Toutefois, en septembre 2022, la mairie de Paris a menacé les trois firmes américaines de ne pas renouveler leur contrat d’exploitation qui prend fin en février 2023. Les raisons évoquées par la collectivité sont les accidents dus à l’absence de priorité ou au grillage de feux rouges, le mauvais stationnement des trottinettes sur la voie publique, ou encore la mauvaise utilisation de ce moyen de transport par les riverains. Par moments, certaines personnes montent à deux sur ce véhicule normalement prévu pour un seul utilisateur.

Un des adjoints au maire de Paris, spécialisée dans la mobilité et la gestion de la voirie, David Belliard, s’est même exprimé sur les trottinettes électriques en libre-service auprès de Ouest France. Il affirmait que la ville s’interrogeait sur « le rapport coût/bénéfices et le coût environnemental » de ces appareils.

Plusieurs mesures prises par Lime, Dott et Tier pour conserver leur contrat d’exploitation

Pour essayer de redorer leur image d’ici février prochain, les trois exploitants ont décidé d’équiper leurs 15 000 trottinettes d’une plaque d’immatriculation. Celle-ci sera placée non loin de la roue arrière, sur le pare-boue, à l’instar de ce qui se fait déjà en Allemagne, ou même en France à Grenoble. Pour les trois firmes, l’introduction d’une immatriculation permettrait d’aider la police à verbaliser les utilisateurs de trottinettes ayant commis une infraction. Depuis 2019, les forces de l’ordre ont notamment la possibilité de donner une amende de 135 € à toute personne circulant en trottinette sur le trottoir.

Selon les informations de l’AFP, reprises par France 24, l’arrivée de ces plaques se conjugue à celles du scan de la carte d’identité des utilisateurs qui sera désormais obligatoire pour toute utilisation des engins électriques. Un moyen d’empêcher aux mineurs d’utiliser les appareils. Lime, Dott et Tier assurent également qu’ils augmenteront de 20 % le nombre de patrouilleurs chargés de replacer les appareils afin qu’ils ne gênent ni la circulation, ni les passants.