Alors qu’une loi était passée l’année dernière pour interdire la circulation en trottinettes électriques sur le trottoir, cette interdiction se voit maintenant assortie d’une sanction dans la capitale. Le conseil de Paris, en attendant la loi d’orientation sur les mobilités du gouvernement fin 2019 (normalement), a décidé ce mercredi de faire passer plusieurs mesures pour mieux contrôler le trafic des trottinettes électriques, dont un procès-verbal de 135 € en cas de circulation sur les trottoirs.

Le trottoir est sacré

En attendant que la trottinette électrique soit intégrée comme une « nouvelle catégorie de véhicule » dans le Code de la route et soumise à un cadre juridique en France, la ville de Paris prend les devants. Circuler sur les trottoirs vous coûtera désormais 135€, et un stationnement gênant pour les piétons sera verbalisé à hauteur de 35€. Dans son communiqué, la ville de Paris précise que ces mesures sont mises en place par la police municipale, qui a accentué ses contrôles. Des opérations de mise en fourrière des trottinettes seront également mises en place.

Des places spéciales pour les trottinettes électriques

La ville de Paris va créer des zones spéciales pour le stationnement des trottinettes, délimitées par des marquages au sol, mais les places disponibles exclusivement par cette mesure seront au nombre de 2500 d’ici 2019. C’est très inférieur à la taille du parc de trottinettes parisien, qui serait de 15 000 véhicules à l’heure actuelle et 40 000 à la fin de l’année si ces engins continuent leur popularisation vertigineuse. La ville envisage de rendre le stationnement obligatoire dans ces zones à l’avenir.

Une charte de bonnes pratiques pour les opérateurs

Les neuf entreprises proposant des trottinettes électriques à la location ont travaillé sur une charte de bonnes pratiques avec la ville de Paris, que tous les opérateurs de trottinettes électriques seront invités à signer avant la fin mai. Rappelons également que la ville prévoit de taxer les trottinettes électriques en libre-service. Lime, Bird, ou encore Bold devront s’acquitter d’au moins 50€ par véhicule pour chaque année d’exploitation. Un tarif qui pourra monter jusqu’à 65 € selon la taille de la flotte.

Ces mesures sont difficiles, mais la Mairie précise qu’il devient important de réguler le trafic des trottinettes électriques, notamment pour des raisons de sécurité. D’un point de vue financier, c’est un coup dur pour les opérateurs de trottinettes électriques, d’autant que la découverte d’une faille de sécurité dans certains modèles avait déjà du freiner l’engouement de certains clients il y’a quelques mois.