La ville de Paris recense pas moins de 1500 véhicules en libre service. En partant de la trottinette jusqu’au scooter, les services de mobilités envahissent littéralement la capitale. Dorénavant la Mairie de Paris va essayer de cadrer ce phénomène en instaurant une taxe à ces compagnies en fonction de leur flotte.

Si cette taxe est acceptée, les services de vélos en libre-service devront verser 20€ par vélo, par an. Concernant les trottinettes électriques, dont le nombre accroît considérablement, les sociétés paieront 50€ par trottinette, par an. Pour finir, les startups de scooters en libre service seront priées de verser 60€ par véhicule, et toujours par an. Pendant sa conférence de presse, Emmanuel Grégoire, le premier adjoint de la mairie de Paris, indique qu’il est normal que des sociétés comme Bird, Lime ou Cityscoot soient assouvies à une redevance dès lors qu’elles tirent profit de « leur exploitation commerciale du domaine public routier parisien ». Il est important de noter que les voitures électriques ne sont pas concernées par cette taxe, puisque ces services doivent déjà payer un droit de stationnement annuel de 300€.

Cette redevance marque une première étape vers la régularisation du déploiement massif de services de mobilité urbaine. Comme évoqué auparavant, près de 15 000 véhicules en libre-service sont présents sur le territoire parisien. Ce nombre pourrait atteindre les 40 000 au cours des prochains mois selon les opérateurs du secteur. Si elle est votée, cette taxe entrera en vigueur avant la fin du semestre. Le Parisien nous communique les dires de Jean-Louis Missica, adjoint à l’urbanisme, qui indique que cette redevance servira notamment à financer 2500 zones de stationnement entièrement dédiées au free floating.

Ceci ne semble pas être une surprise pour les startups en question. Arthur-Louis Jacquier, directeur général France de Lime, déclare au Parisien : « Nous nous attendions à cette redevance, car nous travaillons avec la mairie de Paris à une charte des bons usages. Je vois cela comme quelque chose de positif, car nous payons déjà une redevance à Marseille ou à La Défense (92). C’est pour nous le meilleur moyen de contribuer à l’investissement sur les structures qui favorisent la mobilité douce en toute sécurité comme les pistes cyclables ».

Si cette redevance peut paraître contraignante pour ces services de mobilité urbaine, elle pourrait bien être finalement bénéfique. Avec ces aires de stationnements privilégiés, la mobilité continue son évolution en respectant les usagers et la ville. Paris et Marseille semblent sur la bonne voie, espérons que Lyon et d’autres villes sujettes à ce phénomène suivent la démarche.