Le vendredi 18 mars 2022, les membres du Hub France de Gaia-X se sont réunis pour une première plénière en présentiel. Ce fut la quatrième réunion en France, pour faire avancer cette initiative pour un cloud européen.

Un développement difficile pour cette initiative européenne

Ce projet qui a vu le jour en juin 2020, initialement sous la forme d’une initiative de « cloud européen » franco-allemand, évolue au fil des mois. Sa mise en œuvre n’est pas un long fleuve tranquille. Depuis octobre 2020, Gaia-X est également ouvert aux géants américains, chinois et indiens. Un souhait des 22 membres fondateurs du projet, et notamment du ministre allemand Peter Altmaier, qui expliquait à l’époque que « l’enjeu central du projet est de rassembler les fournisseurs de services et d’infrastructures existantes autour d’un référentiel qui liste des attributs obligatoires ».

De nombreux observateurs avaient à l’époque estimé que cette initiative allait à l’encontre du projet initial qui était justement de proposer une alternative aux solutions américaines ou chinoises. L’association Gaia-X a donc évolué. Aujourd’hui, plutôt qu’un projet de développement d’une offre technologique, l’idée est plus de normaliser des offres existantes. En 2022, bientôt deux ans après le début des travaux, force est de constater que les critiques arrivent plus vite que les offres labellisées. Notamment parce que des acteurs américains et chinois se sont invités aux discussions.

Comment avancent les travaux du Hub France de Gaia-X ?

Le Hub France de Gaia-X, créé sous l’impulsion de Cédric O, le secrétaire d’État au Numérique tente néanmoins de faire avancer les choses. La plénière du vendredi 18 mars était la première en présentiel (en mode hybride avec relai en ligne). À cette occasion, de premiers résultats pratiques ont pu être présentés. Il fût notamment question des travaux des groupes de travail sectoriels. Celui sur l’agriculture (le Agdatahub), celui sur la mobilité (projet Eona-X), celui sur l’énergie (Omega-X) et enfin celui sur l’éducation et les compétences (Prometheus-X).

D’autres groupes de travail ont également été constitués dans l’objectif d’explorer les possibilités que pourrait offrir le cloud dans l’automobile ou encore le tourisme. Ensemble, les membres du Hub France de Gaia-X tentent de proposer un « cadre formel » (Trust Framework) pour gérer la confiance dans des services fédérés. Pearse O’Donohue, directeur pour les réseaux du futur à la Direction Générale Connect de la Commission Européenne, a pris la parole au cours de cette plénière pour souligner le fait que « la Commission européenne compte sur les normes et les labels définis par Gaia-X, sinon la stratégie du cloud sera un rêve inventé par les bureaucrates de Bruxelles ».