Marina Ferrari, secrétaire d’État chargée du numérique, a dévoilé les nouvelles lignes directrices de Gaia-X en France, ce lundi 11 mars à la suite d’un événement dédié trois jours auparavant. Cette structure, qualifiée à ses débuts d’Airbus du cloud, vise à fédérer l’écosystème européen du cloud et de la donnée, notamment avec la création « d’espaces de données », afin de favoriser une circulation intra et interfilières.

Un nouvel appel à projets de France 2030 est annoncé : « Espaces de données ». Géré par Bpifrance, il ambitionne de « sélectionner des projets de création d’espaces de données à fort impact pour la structuration des filières industrielles françaises », indique un communiqué. Les structures représentatives des filières et les entreprises-chefs de file de partenariats de développement peuvent y candidater.

Des espaces de données existent déjà. Le dernier en date, EONA-X, regroupe de grands acteurs de la mobilité et du tourisme comme Air France/KLM, la SNCF et Renault. Ils permettent d’harmoniser les pratiques afin d’assurer une interopérabilité entre les données et ainsi faciliter leur circulation. Une « condition sine qua non pour faire émerger des nouveaux usages de l’économie de la donnée et renforcer la capacité d’innovation de nos filières industrielles ».

« Un message très clair […] à l’ensemble de l’écosystème numérique et industriel »

Pour les trois prochaines années, le Hub France de Gaia-X sera coordonné par l’Institut Mines-Télécom. Cet établissement public dédié à l’enseignement supérieur et la recherche sera chargé de garantir la coordination du Hub France avec les autres hubs nationaux et Gaia-X. Il doit également soutenir la participation de la filière française au déploiement de la stratégie européenne et française en matière de données. Des missions qui l’amèneront donc, de manière générale, à promouvoir le Hub France et à animer ses activités.

L’Institut Mines-Télécom intervient sur une seconde mission, celle de développer le Data Space Lab, soutenu par France 2030 pour un montant de 3,4 millions d’euros. Le but de ce Data Space Lab est d’apporter un accompagnement technologique aux projets d’espaces de données. Pour ce faire, il fournira des outils au service des échanges de données entre les entreprises, de façon « neutre et sans profit ». Ce projet doit épauler les acteurs économiques dans leurs choix stratégiques afin d’éclairer leurs investissements.

« Le nouvel élan que nous donnons au soutien des espaces de données est un message très clair que nous adressons à l’ensemble de l’écosystème numérique et industriel français, entreprises de toutes tailles, pour accélérer la circulation des données nécessaires à la double transition numérique et écologique », soutient Marina Ferrari.