La startup PayFit spécialisée dans la gestion de paie et les solutions RH vient de boucler un tour de table de 254 millions d’euros lui permettant de devenir la 23e licorne française. La société entend profiter de ce nouvel argent frais pour diversifier son offre et renforcer sa présence au sein de ses quatre principaux marchés.

PayFit est désormais valorisée à 1,82 milliard d’euros

Encore un nouveau succès pour la FrenchTech. La jeune pousse PayFit, qui édite un logiciel de paie et de solutions RH pour les petites et moyennes entreprises vient d’annoncer avoir clôturé un nouveau tour de table de 254 millions d’euros auprès de General Atlantic, Eurazeo, Large Venture, Bpifrance et Accel. Avec une valorisation désormais portée à 1,82 milliard d’euros, elle devient ainsi la 23e licorne tricolore. Une belle réussite pour la startup qui avait connu une année compliquée en 2020, année où elle avait dû se séparer de plusieurs dizaines d’employés au début de la crise sanitaire.

Désormais remise de la crise, la société qui évolue sur quatre marchés (France, Allemagne, Angleterre et Espagne) a enregistré une augmentation de ses revenus de 70% en 2021. Plus de 6 000 entreprises utilisent déjà sa solution pour un total de 150 000 employés utilisant sa solution. Toutefois la marge de développement est encore énorme pour la société qui ambitionne d’atteindre les 9 000 entreprises dans un an. Rien qu’en France (qui représente 80% de son chiffre d’affaires), la société a déclaré vouloir proposer sa technologie aux « deux millions de PME » existantes. Cette nouvelle levée de fonds devrait ainsi lui permettre de se renforcer sur les marchés déjà présents avant de s’attaquer à de nouveaux pays. Les lois du travail variant fortement d’un pays à un autre les barrières à l’entrée d’un nouveau marché sont en effet assez élevées.

Comptant 700 employés à Paris, Berlin, Barcelone et Londres, PayFit entend recruter 400 personnes cette année afin d’améliorer son offre de produits et s’intégrer à davantage de plateformes tierces. Plusieurs partenariats ont déjà été noués avec des acteurs complémentaires, comme Alan (mutuelle), Skello (gestion des planning) ou Swile (titre-restaurant). Côté produit, la plateforme qui propose déjà différents outils pour gérer les vacances, faciliter l’accueil, gérer les feuilles de présence et suivre les dépenses des employés proposera bientôt un moyen de gérer les évaluations annuelles des performances. La concurrence risque néanmoins d’être rude pour la société. Plusieurs sociétés européennes sont en effet déjà présentes sur ce marché fortement concurrentiel comme Personio en Allemagne ou Factorial en Espagne.