Un an après avoir levé 50 millions d’euros, l’assureur 100% digital Alan, qui compte parmi ses clients WeWork, Deliveroo ou encore JustEat, boucle un nouveau tour de table de 185 millions d’euros pour atteindre ses ambitions. Avec une valorisation désormais estimée à 1,4 milliard d’euros, la jeune start-up rentre dans le cercle très restreint des licornes tricolores (la 12e à ce jour).

Créée en 2016 Alan, qui emploie 350 personnes, propose des contrats d’assurance santé aux entreprises à destination de leurs salariés. Avec un chiffre d’affaires de 102 millions d’euros, 155 000 assurés, 9000 entreprises clientes en France, en Espagne et en Belgique ainsi qu’une croissance de 105% en 2020, la jeune pousse vient d’annoncer un nouveau tour de table de 185 millions d’euros qui devrait lui permettre d’atteindre la rentabilité d’ici 2 ans et toucher un million d’assurés.

Il s’agit de la plus grosse levée européenne pour une assurtech, devant la britannique Zego et ses 150 millions de dollars en mars dernier (et une valorisation à 1,1 milliard de dollars) et la deuxième plus importante levée de fonds annoncée par une start-up française depuis le début de l’année, derrière IAD, réseau d’agences immobilières en ligne, qui a levé 300 millions d’euros en février.

Ecrans de présentation du service d'assurance Alan

Alan annonce avoir levé 185 millions d’euros et devient ainsi la 12e licorne française. Image : Alan

Grâce à ce tour de table, la start-up souhaite embaucher près de 400 nouveaux collaborateurs et lancer de nouveaux services comme la mise en place d’une conciergerie médicale en Espagne permettant de trouver des médecins et prendre des rendez-vous au nom de l’assuré, ou bien un service de chat médical et psychologique en Belgique. La société prévoit également de s’attaquer à d’autres secteurs avec des produits d’assurance sur mesure, comme le commerce de détail, le commerce de gros et l’industrie et étudie la possibilité de partir à l’assaut d’autres pays en Europe. L’accent devrait également être mis sur l’aspect commercial en visant désormais de grands comptes. Son plus gros client compte actuellement 5 000 employés, alors que sa plateforme lui permet de fonctionner avec des organisations comptant jusqu’à 30 000 employés.

Avec seulement 1,2 % de parts de marché de part de marché en France, la start-up a encore une énorme marge de manœuvre devant elle. Nul doute qu’en venant dépoussiérer le secteur de l’assurance avec ses produits comme le dernier né Alan Baby, la start-up devrait pouvoir rapidement atteindre ses objectifs.