Le centre hospitalier Simone Veil de Cannes est la cible d’une cyberattaque depuis mardi matin. Très rapidement, une cellule de crise a été mise en place. De nombreux experts travaillent d’ores et déjà à limiter les dégâts infligés par l’attaque informatique. La justice a ouvert une enquête pour découvrir son origine.

Une nouvelle cyberattaque ciblant un établissement de santé en France

Dans la journée du 16 avril, l’Agence régionale de Santé de Provence-Alpes-Côte d’Azur ainsi que le groupement hospitalier des Alpes-Maritimes ont été saisis afin de trouver des solutions. Face à cette cyberattaque, la direction de l’hôpital cannois n’a eu d’autre choix que de reporter les opérations non urgentes, ainsi que les consultations de ses patients, espérant un retour rapide à la normale. La branche administrative de l’hôpital fonctionne en « mode dégradé », obligeant les employés à vérifier toutes les informations des patients puisque leur parcours de santé n’est plus accessible.

« Les professionnels médicaux, non médicaux, logistiques, administratifs et techniques sont mobilisés pour mener les investigations nécessaires », indique le centre hospitalier dans un communiqué. L’établissement de santé peut également compter sur le soutien de l’Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information (ANSSI). Elle juge l’attaque suffisamment importante pour intervenir.

Courant 2022, l’ANSSI avait obtenu des fonds pour aider les établissements de santé à mieux se protéger des cyberattaques. Ce financement avait été accordé par le gouvernement suite aux piratages d’envergure subis par les hôpitaux de Corbeil-Essonnes et de Villefranche-sur-Saône. Malgré les efforts de l’agence, plusieurs centres hospitaliers ont été victimes d’attaques informatiques ces dernières années. Le centre hospitalier de Versailles avait subi les foudres d’un rançongiciel fin 2022. Plus récemment, celui de Nantes a été la cible d’une attaque par déni de service (DDoS) en janvier, tandis que l’hôpital d’Armentières subissait un vol massif de données en février.