La fintech affiche une santé de fer, avec une augmentation de 25 % du volume de paiements opérés via sa plateforme d’une année sur l’autre. Elle a en outre enregistré « un flux de trésorerie très positif » en 2023.
Stripe rentable en 2023 ?
Dans sa lettre annuelle, Stripe indique que sa croissance devrait se poursuivre en 2024. Plus de 100 entreprises traitent chacune désormais plus de 1 milliard de dollars de paiements chaque année avec la plateforme. Preuve du succès de la start-up auprès des commerçants, la signature récente d’un nouveau partenariat avec Hertz, géant de la location de voitures.
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Son offre permettant aux entreprises de gérer la facturation, les taxes et les revenus, devrait pour sa part atteindre un taux d’exécution annuel de 500 millions de dollars cette année. Aussi, le portefeuille de méthodes de paiement prises en charge par la société a augmenté de plus de 100 % l’année dernière, passant de 50 à plus de 100, indique-t-elle.
Stripe n’était pas rentable en 2022. Son chiffre d’affaires net a atteint environ 1 milliard de dollars au troisième trimestre de 2023, selon le Financial Times qui s’est entretenu avec des personnes proches du dossier. « Malgré le fait que le financement en capital-risque ait atteint son plus bas niveau depuis 2018 l’année dernière, un nombre record de start-up se sont créées grâce à Stripe », écrit l’entreprise dans sa lettre.
Les cofondateurs de Stripe, les frères John et Patrick Collison estiment qu’il est désormais temps d’investir sur le long terme.
Un indicateur du marché du capital-risque
Stripe a été emblématique de l’essor et de l’effondrement des entreprises financées par le capital-risque au cours des dernières années, atteignant une valorisation de 95 milliards de dollars en 2021. Elle a ensuite chuté de moitié à 50 milliards, et s’établit désormais à 65 milliards de dollars. L’année dernière, elle a levé 6,5 milliards de dollars, dans le cadre d’une vente privée d’actions qui a été l’une des plus importantes jamais réalisées aux États-Unis.
La société s’en sort beaucoup mieux que certaines de ses compères. Jusqu’à deux tiers des start-up soutenues par le capital-risque auront besoin de lever des fonds cette année.
Une entrée en Bourse de la fintech s’impose désormais comme une évidence, bien que ses dirigeants ne soient pas pressés. « Les entreprises qui sont rentables ont beaucoup plus d’options que les entreprises qui dépendent de capitaux extérieurs », a argumenté John Collison dans les lignes du Financial Times.