Didi, une plateforme chinoise de réservation de véhicules avec chauffeur, détenue par la holding japonaise SoftBank, prévoit d’entrer sur le marché européen. Le 24 février 2021, des sources proches du sujet ont expliqué à Bloomberg que l’entreprise cherche des marchés avec des perspectives de croissance intéressantes, avant de lancer une offre publique en bourse.

Au premier semestre 2021, Didi devrait proposer ses services en France, en Allemagne et au Royaume-Uni. L’offre n’est pas encore définie et Didi envisage également de proposer de la livraison de nourriture et de courses. L’entreprise pékinoise a déployé une équipe dédiée au marché européen et recrute actuellement au sein du vieux continent. Alors que le Royaume-Uni et l’Italie s’accordent sur le statut d’employé des livreurs, Didi fera son entrée en Europe dans un contexte de mutation des paysages réglementaires, qu’ils soient européens ou britanniques.

« Une expansion agressive en dehors de son marché intérieur semble être une mauvaise idée pour Didi […] Elle n’a pas d’avantages concurrentiels évidents par rapport aux opérateurs historiques établis, et elle pourrait se retrouver à naviguer à travers les réglementations des différentes juridictions. Les efforts déployés au départ pour acquérir des utilisateurs risquent d’entraîner des pertes plus importantes », estime l’analyste de Bloomberg Vey-Sern Ling.

En Chine, après avoir évincé Uber en 2016, les perspectives de croissance de Didi se restreignent. En outre, la China Taxi Industry Association a demandé à la commission antitrust chinoise d’enquêter sur la prise de contrôle du marché chinois par Didi.

Aujourd’hui présent dans 13 pays, majoritairement en Amérique Latine, Didi est arrivé sur le marché Russe en août 2020. L’entreprise développe des taxis autonomes malgré des conséquences néfastes sur l’emploi.