Roy Austin Junior, un ancien conseiller de Barack Obama passé par le ministère de la Justice puis par la Maison Blanche, rejoint les rangs de Facebook. Il occupera le poste de vice-président des droits civiques et sera directement sous les ordres de l’avocate générale de Facebook, Jennifer Newstead.

Un vice-président des droits civiques chez Facebook

Roy Austin Junior a pris la parole à propos de ses nouvelles fonctions. Il explique que : « je suis très heureux de rejoindre Facebook en ce moment où on sent qu’il y a un réveil national et mondial autour des droits civiques. Les nouvelles technologies jouent un rôle dans presque tous les aspects de notre vie, et il est important qu’elles soient utilisées pour surmonter la discrimination et la haine historiques auxquelles tant de groupes sous-représentés ont été confrontés, plutôt que de les exacerber ».

Le ton est donné, la mission de Roy Austin Junior est très claire : lutter contre le racisme au sein de Facebook. Le géant des réseaux sociaux a fait le choix d’engager un vice-président des droits civiques afin d’améliorer sa gestion sur cette question qui lui pose régulièrement des soucis. En tant qu’avocat général adjoint, Roy Austin Junior va donc devoir mettre en place une stratégie solide des droits civiques. Dans son billet de blog, la société ne révèle pas l’entièreté de la portée et des objectifs de ce recrutement.

Un recrutement nécessaire

L’embauche d’un vice-président des droits civiques ne survient pas par hasard. En effet, cet été Facebook a été victime d’un boycott géant de la part de grands annonceurs comme Coca-Cola, Honda, Starbucks, ou encore Ben & Jerry’s. La raison ? Ils ont répondu à l’appel de plusieurs associations qui souhaitaient lutter contre les contenus racistes et haineux. Une campagne intitulée « Stop hate for profit ». L’objectif était clairement d’impacter les revenus de Facebook qui ne s’engage pas suffisamment, selon les associations, dans la lutte contre la diffusion de contenus haineux, racistes, ou appelant à la violence.

En 2019, Facebook avait déjà été accusé de racisme par l’un de ses employés. Tout en restant anonyme, cet employé avait déclaré que : « Facebook a toujours un problème avec les personnes noires. À l’intérieur, nous sommes tristes. En colère. Oppressés. Déprimés. Et traités tous les jours à travers des agressions diverses comme si nous n’étions pas à notre place ici ». Vous l’aurez compris, le nouveau vice-président des droits civiques va avoir du travail.

Selon Sheryl Sandberg, COO chez Facebook : « si Facebook a effectivement fait des progrès sur ce sujet, l’entreprise a encore un long chemin à parcourir ». Une déclaration après l’échec à un audit sur cette question du racisme justement. Les auteurs de cet audit ont déterminé que les dirigeants de Facebook avaient pris : « des décisions ayant des conséquences dans le monde réel qui sont de sérieux revers pour les droits civiques ».