Honda, Hershey, Coca-Cola, Starbucks, Ben & Jerry’s… La liste des annonceurs ayant décidé de boycotter Facebook ne cesse de s’allonger suite à l’appel de plusieurs associations pour lutter contre les contenus raciste et haineux. Pour le réseau social, le bilan est déjà lourd. En une seule journée, la firme de Mark Zuckerberg a vu ses actions chuter de 8,3%, ce qui représente une perte de 56 milliards de dollars de la valeur boursière de l’entreprise.

« Stop hate for profit », la campagne de lutte de plusieurs associations américaines

La semaine passée, plusieurs associations défendant les droits civils aux États-Unis ont appelé les entreprises à ne pas diffuser de publicités sur les réseaux sociaux durant un mois. C’est ainsi qu’est née la campagne « Stop hate for profit ». Cette dernière vise à impacter les revenus de Facebook qui ne s’engage pas, selon les associations, suffisamment dans la lutte contre la diffusion de contenus haineux, racistes, ou appelant à la violence. Rappelons que l’an passé, le géant des réseaux sociaux était accusé de racisme par l’un de ses employés.

C’est de cette façon que Coca-Cola va mettre un terme à l’intégralité de ses publicités numériques sur les réseaux sociaux durant un mois complet, à compter du 1er juillet. La marque a précisé : « À partir du 1er juillet, The Coca-Cola Company suspendra la publicité payée sur toutes les plateformes de médias sociaux pendant au moins 30 jours. Nous prendrons ce temps pour réévaluer nos normes et nos politiques publicitaires afin de déterminer si des révisions sont nécessaires ».

Starbucks a lui aussi décidé de stopper ses campagnes publicitaires sur Facebook et les autres plateformes, mais sans durée précise pour le moment. L’entreprise précise néanmoins que temps qu’elle n’aura pas étudier et discuter des solutions en interne et avec ses partenaires, aucune publicité ne sera diffusée en ligne.

D’autres entreprises se sont également engagées. Unilever a notamment annoncé couper ses campagnes publicitaires jusqu’à la fin de l’année. Son souhait, exprimé via Twitter, est de construire « un écosystème numérique fiable et sûr ».

Facebook prend des mesures

Mark Zuckerberg, patron de Facebook, a annoncé en fin de semaine dernière que ses divers réseaux sociaux supprimeraient toutes les annoncent racistes, haineuses ou violentes basées sur les origines, les nationalités, les ethnies, les valeurs et les croyances. De la même façon, et dès lors qu’une annonce sera considérée comme une menace pour la sécurité d’une personne, elle sera supprimée par les modérateurs des réseaux sociaux.

Dans un email adressé à The Verge, Facebook a précisé « Nous investissons des milliards de dollars chaque année pour assurer la sécurité de notre communauté et travailler en permanence avec des experts extérieurs pour revoir et mettre à jour nos politiques. Nous sommes prêts à nous soumettre à un audit des droits civiques et nous avons banni 250 organisations suprémacistes blanches de Facebook et Instagram ».

La firme continue : « Nous avons encore du travail à faire, et nous continuerons de travailler avec des groupes de défense des droits civiques ». Voilà qui est dit du côté de Facebook. Un discours qui peine toutefois à convaincre l’ensemble des associations ayant appelé à stopper les campagnes publicitaires sur la plateforme.