Mardi dernier, la Chine a lancé mardi le dernier satellite de son système Beidou qui imite le GPS mis en place par les États-Unis. Cette nouvelle marque une étape essentielle dans l’ascension du pays en tant que grande puissance spatiale.

Un lancement qui rapproche la Chine du GPS américain

Le lancement du satellite à bord d’une fusée Long March-3 a été diffusé en direct depuis la base de Xichang, au cœur des montagnes du sud-ouest de la Chine, un peu avant 10 h. Un premier lancement prévu pour la semaine dernière a été annulé après que des contrôles aient révélé des problèmes techniques non spécifiés.

La troisième itération du système de navigation par satellite Beidou promet de fournir une couverture mondiale pour le chronométrage et la navigation, offrant une alternative aux systèmes russe GLONASS et européen Galileo, ainsi qu’au GPS américain très abouti.

Il s’agit du lancement du 55ème satellite de la famille Beidou. Cela montre que les efforts de la Chine pour fournir une couverture mondiale ont été « entièrement couronnés de succès », a déclaré Yang Changfeng, le concepteur du système, à la chaîne de télévision publique CCTV.

Un développement rapide du programme spatial chinois

Le programme spatial chinois s’est développé rapidement au cours des deux dernières décennies, car le gouvernement consacre des ressources importantes dans la haute technologie. Cela permet même de contrôler certains domaines, tels que le traitement des données 5G.

La première version de Beidou, qui signifie « Grande Ourse », a été mise au placard en 2012. Depuis ce jour, les plans élaborés ont prévu de mettre en place un système plus intelligent, plus accessible et plus intégré avec Beidou en son cœur, qui devrait être mis en ligne d’ici 2035. En 2003, la Chine est devenue le troisième pays à lancer indépendamment une mission spatiale avec son propre équipage. Une station spatiale expérimentale a depuis été érigée, sans compter l’envoi de deux rovers sur la lune.

Les futurs plans prévoient la mise en place d’une station spatiale permanente pleinement opérationnelle et un éventuel vol en équipage vers la lune. Cependant, la première tentative d’envoyer un orbiteur et un rover vers Mars devrait déjà avoir lieu le mois prochain.

Comme à son accoutumée, la Chine défie les États-Unis sur un terrain assez sensible. Le gouvernement souhaite sûrement remettre en question l’hégémonie américaine grâce à ses nombreuses innovations en quelques décennies seulement. En ce moment, le regard du monde entier se tourne vers la RPC, en attendant impatiemment le prochain lancement de sa fusée pour Mars.