Depuis fin janvier, la police londonienne a déployé la reconnaissance faciale en direct dans les rues de la ville. Son objectif est d’identifier des personnes recherchées ou d’autres au comportement suspect. L’annonce de cette installation avait suscité beaucoup d’indignations de la part des locaux, mais aussi d’associations luttant pour le respect des libertés individuelles. Aujourd’hui, The Verge rapporte que près de 9 000 visages ont été scannés en une semaine.

Seulement 8 personnes identifiées

C’est un échec cuisant subi par la London’s Metropolitan Police ! 86%, c’est son taux d’erreur. Sur les 8 600 visages scannés, seules 8 personnes ont été identifiées et une seule l’a été correctement. C’est encore pire que la technologie de reconnaissance faciale utilisée depuis 2016 pour identifier des individus recherchés par le service de renseignement (qui avait un taux d’erreur de 81%).

En une semaine, la LFR, ou Live Facial Recognition technology, déployée dans la rue d’Oxford Circus aurait scanné 8 600 visages sans le consentement direct des personnes. En effet, les personnes fréquentant la rue n’ont pas eu le choix d’être d’accord ou non de voir leur visage scanné. Ils sont néanmoins informés que la reconnaissance faciale en direct est déployée dans cette rue. C’est en tout cas ce qu’affirme un porte parole de la London’s Metropolitan Police “Le déploiement de la reconnaissance faciale en direct est accompagné par des signaux clairs alertant les passants que la technologie est active”, cela avant d’ajouter que “nous voulons que le public sache que nous sommes présents et nous voulons les rassurer sur le fait que nous travaillons pour rendre Londres plus sécurisé”.

La reconnaissance faciale continue de susciter la colère des associations

Des associations luttant pour le respect des droits et des libertés individuelles avaient fait savoir leur colère en janvier dernier. Les mauvais résultats obtenus par la technologie leur permet désormais d’affirmer que leur combat est légitime. Un représentant de l’association Big Brother Watch a ainsi déclaré “C’est un désastre pour les droits humains, une violation de nos libertés les plus fondamentales et un embarras pour notre capitale”.

Londres est devenue la deuxième ville la plus surveillée au monde, derrière Pékin. La ville est équipée d’un total de 420 000 caméras, un élément qui montre, que malgré les mauvais résultats de l’outil de reconnaissance faciale, la police londonienne ne devrait pas laisser tomber la technologie de si tôt !