Après Apple, Microsoft et Amazon, Alphabet, la maison mère de Google va probablement dépasser les 1000 milliards de dollars de capitalisation boursière lors de ses prochains résultats, le 3 février. Lundi sa valeur était de 993 milliards de dollars. Les GAFAM sont les cinq sociétés les plus importantes des États-Unis, seul Facebook est à la traîne avec une capitalisation boursière tout de même raisonnable de 631 milliards de dollars.

Alphabet a des chiffres à faire tourner la tête

En août 2019, nous apprenions qu’Alphabet était la société la plus riche du monde en termes de liquidité, devant Apple, avec 177 milliards de dollars de réserve contre 102 milliards pour la marque à la pomme. Une réponse au record établi par cette dernière un an plus tôt, devenir la première entreprise privée a dépassé les 1000 milliards en bourse (depuis elle est capitalisée à 1370 milliards de dollars).

Google, par le biais de sa maison mère, est sur le point d’atteindre ce palier et de rejoindre les autres géants de la Tech américaine. Microsoft a passé le cap en avril 2019 et Amazon en septembre, mais sa valeur a reculé à 940 milliards.

Des chiffres surréalistes à même de donner le tournis et qui pourrait avoir paradoxalement des conséquences négatives pour le nouveau PDG d’Alphabet Sundar Pichai, nommé en décembre. La domination Alphabet et les autres entreprises de la Tech ont de plus en plus de détracteurs des deux côtés de l’Atlantique.

Attention au retour de bâton

Les GAFAM, qui trust les cinq premières places des sociétés les plus importantes des États-Unis sont déjà dans le viseur des candidats à la primaire démocrate de l’élection présidentielle américaine. Elizabeth Warren, en particulier, en a fait son cheval de bataille et elle a de vraies chances de l’emporter. Même Donald Trump ne voit pas d’un très bon œil les géants technologiques de la côte ouest.

Alphabet et Facebook sont également, depuis septembre, sous le coup de deux enquêtes antitrust menées par le ministère de la Justice et la Commission fédérale du commerce américaine. Google, selon eMarketer cité par le Guardian, représente 73% du marché publicitaire de la recherche aux États-Unis et 31% des revenus publicitaires numériques mondiaux en 2019.

En Europe les amendes se multiplient pour Google pour abus de position dominante sur le marché de la publicité numérique. Fin décembre 2019 l’autorité de la concurrence en France lui a infligé 150 millions d’euros d’amendes, plus tôt dans l’année la Commission européenne lui avait infligé 1,49 milliard d’euros d’amende.

Des goûtes d’eau ramenées à l’impressionnante richesse de la maison mère de Google, mais qui ont tendance à s’accumuler. L’annonce prochaine du passage symbolique du cap des 1000 milliards de capitalisation boursière est évidemment une bonne nouvelle pour Alphabet, mais cela pourrait donner de l’eau au moulin à ceux, de plus en plus nombreux, qui demandent un démantèlement de l’entreprise.