En France, Google se voit imposer une amende de 150 millions d’euros par l’Autorité de la concurrence. Cette dernière a, en effet, jugé et s’est prononcée vendredi 20 décembre sur l’abus de position dominante de la firme américaine sur le marché de la publicité liées à l’historique de recherches sur internet.

Google va devoir revoir ses pratiques

Via sa régie publicitaire, Google Ads, le géant américain imposait visiblement des règles non équitables, qui manquaient au passage de clarté, c’est en tout cas l’avis du régulateur français. C’est pourquoi il a pris la décision d’infliger une amende de 150 millions d’euros à l’américain, l’appelant au passage à clarifier les règles de fonctionnement de sa plateforme.

Selon l’Autorité de la concurrence et après une enquête qui aura duré quatre ans, les règles de Google Ads sont “opaques et difficilement compréhensibles”. Ces règles pourraient également conduire à des dommages pour les annonceurs, mais aussi pour les utilisateurs du moteur de recherche. La présidence de l’Autorité de la concurrence, Isabelle de Silva juge par ailleurs que les pratiques du géant américain mettaient l’organisme français “face à une domination rarement vue dans l’histoire de l’économie”. Elle estime également que les pratiques de Google influent trop sur les petites entreprises.

Encore une amende pour le géant américain

Google a d’ores et déjà annoncé qu’il ferait appel de cette décision. Un porte-parole a également indiqué : “Nos utilisateurs s’attendent à être protégés contre les publicités trompeuses et c’est à cela que servent nos conditions d’utilisation publicitaire”. Le représentant de Google a également annoncé, à propos de Gibmedia, la société qui avait porté plainte contre le géant américain, il y a 4 ans, que celui-ci “diffusait des publicités pour des sites web conduisant les utilisateurs à payer pour des services aux conditions de facturation qui n’étaient pas claires”, et le géant américain ne souhaitait pas avoir ce genre de publicité sur sa plateforme et c’est là, la raison pour laquelle il avait suspendu Gibmedia en 2015.

Cette amende est loin d’être la première infligée à Google en 2019. La Commission européenne lui en avait attribué une de 1,49 milliard d’euros en mars dernier. Encore avant, en janvier dernier, c’était la CNIL qui décidait d’une amende de 50 millions d’euros à l’encontre de l’américain. Si l’abus de position dominante de la part de Google fait l’objet de plusieurs amendes, Google n’a, pour l’heure, pas encore prévu de réagir pour faire évoluer ses pratiques.