En Chine, le marché des VTC appartient majoritairement au géant Didi Chuxing, qui a quadrillé une bonne partie du territoire et ses concurrents ont du mal à trouver leur place. C’est pour cette raison que Caocao, un autre acteur chinois, décide de s’attaquer à Paris. C’est son premier déploiement à l’étranger.

Le chinois Caocao débarque à Paris

La nouvelle a été annoncée sur WeChat : la filiale du groupe automobile Geely du nom de Caocao s’est engagée à investir le marché français. Les futurs chauffeurs Caocao en France devront détenir un permis de conduire français et seront également obligés d’assister à une formation dédiée à la sécurité. Pour se démarquer, Caocao précise que les chauffeurs seront équipés de véhicules électriques fournis par London Electric Vehicle Company, une autre filiale de Geely.

Caocao estime qu’il ne doit pas se cantonner à la Chine, où le marché est saturé. Uber s’y est aussi cassé les dents. En 2016, la société américaine annonçait qu’elle cédait ses activités à Didi Chuxing. L’entreprise a estimé qu’il était inutile de mettre autant d’énergie alors que la course était perdue d’avance. Aujourd’hui Didi Chuxing ne cache plus ses ambitions internationales : le géant chinois a levé 4 milliards de dollars en décembre 2017 pour se développer sur d’autres marchés.

La différenciation : la force majeure des plateformes

Le marché des VTC est en perpétuelle évolution. Chaque acteur tente de trouver un moyen efficace de se différencier, notamment sur la sécurité des passagers. Uber annonçait en septembre qu’il allait laisser les passagers enregistrer un message audio s’ils se sentent en danger durant une course. Pour enregistrer un tel message, il faut aller dans le Safety Toolkit. Pour renforcer la sécurité, Uber a aussi annoncé en plus de la centralisation de ses services dans une seule et même application, la possibilité de signaler des incidents à mi-parcours comme une conduite dangereuse.

De son côté, Didi Chuxing veut se servir de la 5G pour améliorer l’expérience de ses utilisateurs. C’est un autre élément de différenciation que le géant chinois tient à s’approprier. Les chinois sont friands des écrans connectés ou des jeux à bord d’un véhicule. Didi Chuxing est convaincu que cela pourrait faire la différence. L’entreprise veut améliorer la diffusion de ses contenus en streaming, proposer de nouveaux jeux et pourquoi pas des karaokés directement à l’arrière de ses véhicules.

Attendons de voir ce que nous réserve Caocao pour parfaire son expansion internationale. Les experts estiment qu’en France, le marché des VTC devrait générer plus de 2 milliards de dollars (1,8 milliards d’euros) en 2020 et 3 milliards de dollars (2,7 milliards d’euros) en 2023. Caocao doit également s’attendre à se confronter à une rude concurrence en France, notamment à Paris.