L’Italie avait pour projet une taxe numérique. Celle-ci va être appliquée dès le premier janvier prochain, elle sera similaire à celle déjà appliquée en France, sur les grandes entreprises technologiques. Il s’agit là d’une mesure qui ne va pas arranger les relations commerciales entre l’Italie et les États-Unis.

Entrée en vigueur de la taxe au 1er janvier prochain

Le Parlement italien l’a décidé en votant la nouvelle taxe : cette dernière sera appliquée dès la semaine prochaine. Elle imposera une taxe de 3% sur certains secteurs numériques pour les entreprises dont les revenus seront d’au moins 750 millions d’euros à l’échelle mondiale, et d’au moins 5,5 millions d’euros, à l’échelle italienne.

Avec cette taxe, similaire à celle appliquée en France, l’Italie fournit un effort pour réformer la fiscalité des entreprises en fonction des évolutions du numérique. Nombreux sont les pays à affirmer que les entreprises technologiques américaines paient peu d’impôts sur le revenu, dans les pays où ils ont des utilisateurs, ils ne jugent pas nécessaire d’agir pour autant. Le Royaume-Uni ou même le Canada seraient, eux, prêts à suivre le mouvement initié par la France et l’Italie et créer une taxe.

De son côté, l’Union européenne avait aussi tenté de se positionner sur le sujet afin de penser une taxe numérique uniforme pour l’ensemble de ses pays membres. Elle a dû rebrousser chemin, car le projet nécessitait un accord unanime de l’ensemble des pays, mais l’Irlande et le Luxembourg s’étaient déjà manifestés en défaveur de cette taxe.

Les États-Unis menacent déjà l’Italie de représailles

Tout comme pour la France, les États-Unis menacent d’ores et déjà l’Italie de représailles. Pour le cas de la France, l’application de la taxe avait conduit le président Trump à proposer des taxes allant jusqu’à 100% sur le vin, le fromage ainsi que les sacs à main français.

D’ores et déjà, un porte-parole du ministère des Finances français a indiqué que cette mesure prise par l’Italie contribuera à augmenter la pression sur les États-Unis et pourrait aider à trouver un accord avec l’OCDE. Les deux pays européens ont d’ailleurs indiqué que la taxe sera abrogée lorsqu’un accord sera conclu avec l’Organisation de coopération et de développement économiques.

En Italie, il est prévu que la taxe rapporte 700 millions d’euros chaque année et le pays pourra notamment utiliser cela pour combler une partie de son déficit budgétaire.