Le débat commence à s’éterniser… Cela fait plusieurs mois (quasiment plusieurs années) que nous entendons parler d’une taxe numérique ou taxe GAFA. Les gouvernements mondiaux peinent à s’accorder sur un texte commun. Comme le rapporte Reuters, l’Union Européenne vient d’annoncer par la voix de ses commissaires désignés, qu’elle était prête à agir seule si jamais aucun accord n’était trouvé avant la fin de l’année 2020.

L’Union Européenne pourrait faire cavalier seul

La taxe pour les géants du numérique devient une urgence à laquelle l’Union Européenne compte bien apporter une réponse. La pression s’accroît sur les grandes sociétés technologiques du monde. Une taxe doit logiquement entrer en vigueur dans le courant de l’année prochaine. Si ce n’était pas le cas, l’Union Européenne prendrait une décision de son coté pour palier ce problème. Chaque pays a une approche différente en matière de fiscalité et tout le problème est là.

Pour Margrethe Vestager, vice-présidente de la nouvelle Commission chargée de la politique numérique et de la concurrence : « si aucun accord effectif ne peut être conclu d’ici la fin de l’année 2020, l’Union Européenne sera prête à agir seule pour mettre en place une taxe numérique ». De son côté, le commissaire dédié à la fiscalité de l’Union Européenne, Paolo Gentiloni, a déclaré qu’il voulait à tout prix empêcher les gouvernements de l’Union d’opposer leur veto comme ce fût le cas en mars dernier.

Les États-Unis tentent de bloquer le débat

En juillet dernier, la taxe GAFA était adoptée par le Parlement français. Les américains n’ont pas vu cela d’un très bon œil. Évidemment, tous les GAFA sont basés aux États-Unis. Voilà qui a le don d’agacer Donald Trump et ses conseillers. Les États-Unis ont d’ailleurs ouvert une enquête à propos des effets que pourraient avoir la taxe française.

Heureusement, le G20 qui s’est tenu en juin dernier a encouragé d’autres grandes puissances mondiales à suivre l’initiative française. Les États-Unis pourraient bien finir par accepter une telle mesure. Cependant, ils aimeraient que cette taxe ne s’adresse pas uniquement aux entreprises du numérique. Un bon moyen pour retarder son application ? Certainement. En France, cette taxe devrait rapporter 400 millions d’euros à l’État dès la première année, puis 650 millions d’euros en 2020.