Aux États-Unis, les sénateurs demandent à Uber et Lyft de s’assurer que les chauffeurs qui s’inscrivent sur leur plateforme ne sont pas dangereux pour les clients.

Faut-il vérifier les antécédents des chauffeurs ?

C’est le sénateur Richard Blumenthal qui a levé le voile sur ce problème. Il a déclaré au Post que : « ces deux sociétés ont la responsabilité de prendre toutes les mesures possibles pour effectuer des vérifications d’antécédents fiables et exhaustives à propos des chauffeurs qu’elles embauchent. Comme une entreprise classique ferait des vérifications pour le salarié qui s’apprête à entrer dans ses locaux ». Convaincu que les entreprises de VTC traitent les sujets commerciaux en priorité, il souhaite que cela change pour apporter plus de sécurité aux utilisateurs américains.

Il faut bien avouer qu’Uber et Lyft apportent des réponses ambiguës quand on leur demande d’expliquer les mesures en vigueur pour s’assurer de l’aptitude d’un chauffeur à rejoindre la société. Un problème réel existe : il est arrivé que des chauffeurs se fassent renvoyer d’une plateforme pour comportement dangereux et qu’ils s’inscrivent à l’autre dans la foulée. Le sénateur aimerait que les deux sociétés soient en mesure de vérifier les empreintes digitales des chauffeurs pour éviter ce genre de pratique. Il estime qu’il est essentiel pour la sécurité des utilisateurs que les sociétés échangent leurs informations sur les conducteurs dangereux.

La vérification des empreintes digitales est-elle la solution ?

« À l’heure actuelle, Uber et Lyft n’ont mis aucun protocole en place pour partager des informations à propos de conducteurs dangereux. Je pense qu’il serait nécessaire qu’une procédure soit créée pour permettre à Uber et à Lyft de partager des informations sur les chauffeurs considérés comme dangereux ».

Pour Uber et Lyft, le fait de demander les empreintes digitales à leurs chauffeurs pourrait être jugé comme une pratique trop intrusive. Aussi, elle pourrait défavoriser les personnes noires, souvent arrêtées par la police sans forcément avoir été condamnées. Il fallait s’y attendre : plusieurs habitants du Texas se sont mobilisés pour qu’une telle technique soit développée. Dès 2016, ils avaient voté pour que la vérification par empreintes digitale soit mise en place.

Aujourd’hui, les sociétés utilisent leurs propres systèmes de vérification pour accepter un chauffeur ou non. De plus, ils ont déployé d’autres fonctionnalisés sécuritaires y compris un « bouton de panique » directement présent sur l’application qui permet d’alerter les services d’Uber ou de Lyft. Quoi qu’il en soit, dans l’état actuel des choses, un chauffeur licencié sur une plateforme peut aisément s’inscrire sur une autre