Récemment, une enquête a eu lieu en Australie, pour tenter de déterminer si les chauffeurs Uber devaient être considérés comme des employés ou comme des travailleurs indépendants. La décision est tombée : le médiateur du travail équitable australien estime que les chauffeurs travaillant pour le géant américain ne remplissent pas toutes les conditions pour être reconnus comme de réels employés.

Pour le médiateur, les travailleurs ont la possibilité de contrôler de nombreux paramètres qui font d’eux, des travailleurs indépendants. Par exemple, ils sont maîtres du temps de travail qu’ils veulent effectuer, de leurs horaires, de leurs pauses etc. Une conclusion qui suscite l’indignation du Syndicat des travailleurs des transports. En effet, l’organisation réclame de nouvelles réglementations et de nouvelles normes du travail allant dans le bon sens pour les chauffeurs Uber.

Pour Sandra Parker, membre du comité de décision : « notre enquête permet de mettre la lumière sur le fait que la relation qui existe entre Uber Australia et ses chauffeurs n’est pas une relation contractuelle d’emploi. Pour qu’une telle relation existe, les tribunaux ont déterminé qu’il doit y avoir, au minimum, une obligation pour un employé d’exécuter un travail lorsque l’employeur l’exige. Ici ce n’est pas le cas ».

Tout a été passé au crible : les contrats des chauffeurs, les registres de connexion et de déconnexion, les entretiens avec les chauffeurs, les relevés de paiement et les barèmes de prix. Pourtant, au Royaume-Uni, les tribunaux ont décidé de reconnaître les chauffeurs Uber comme de réels employés. Seule compensation pour les travailleurs indépendants du groupe américain, au 1er juillet, leur taux horaire devrait passer de 12,89€ par heure à 17,11€.