Si Netflix menaçait le festival de Cannes d’un boycott, aujourd’hui l’absence du géant du streaming est annoncée. Cette absence est due à la nouvelle réglementation de l’hexagone en matière de distribution de cinéma. Thierry Fremaux, délégué général du festival de Cannes ainsi que d’autres personnalités du monde du cinéma comme Steven Spielberg pensent que le contenu présenté sous format « télé » ne devrait pas participer au concours. Passer dans les salles de cinémas est devenu un pré-requis pour le festival de Cannes.

Cela pénalise Netflix pour plusieurs films : selon la loi française, un film qui est diffusé au cinéma n’est disponible en DVD ou en vidéo à la demande (VOD) qu’après quatre mois de sa date de sortie en salle, et dix mois pour la télévision. Il faut attendre 36 mois, soit trois ans, pour avoir accès à ce contenu sur les plateformes de streaming. Aujourd’hui, avec les services de vidéo à la demande comme Netflix ou Amazon en plus de tous les sites de piratage, ce modèle est-il au goût du jour ?

Ted Sarandos Netflix

Ted Sarandos, le directeur du contenu chez Netflix explique qu’aucun contenu ne sera diffusé par le géant du streaming lors du festival, même hors compétition. Ceci pourrait pour éviter tout risque de manque de respect envers les films et les cinéastes. Il explique aussi qu’il est plus stratégique pour Netflix et son image de marque de déclarer son absence à l’événement. Ted Sarandos a aussi annoncé lors d’un entretien qu’il ne sera pas présent lors du festival de Cannes.

L’année dernière, la plateforme avait soumis deux films à la compétition : Okjah de Bong Joon-ho et The Meyerowitz Storiesde Noah Baumbach. Cette participation a provoqué des réactions négatives qui ont mené à la mise en place de cette nouvelle régulation. L’égalité entre les différents cinéastes est à la base de ce mouvement.