Le média britannique Channel 4 a révélé qu’une partie des données utilisées par Cambridge Analytica (CA) serait toujours accessible. Sur les 50 millions de profils Facebook, le magazine nous parle d’informations détaillées de 136 000 personnes dans l’État du Colorado aux États-Unis.

Cette nouvelle va à l’encontre des affirmations de CA qui a affirmé que ses données avaient été supprimées en 2015. Ici, il s’agit de données datant de 2014 qui ont été utilisées pour envoyer des messages très ciblés. Elles sont stockées dans un cache et cela soulève de nombreuses questions. Peut-on trouver encore d’autres données ? Si Channel 4 peut y avoir accès, alors qui d’autre ?

Les bureaux britanniques de Cambridge Analytica ont récemment été perquisitionnés par l’ICO, la CNIL anglaise. Son objectif est « d’obtenir l’accès aux données et à l’information pour faire avancer notre enquête. » Avec ces nouvelles révélations, il y a fort à parier que les recherches menées par l’ICO aboutissent à d’autres découvertes, mais peut-être pas directement sur les serveurs de CA.

« Il y a deux semaines, nous avons reçu des rapports des médias, y compris Channel 4, selon lesquels, contrairement aux certifications qui nous ont été données, toutes les données n’ont pas été effacées. Cambridge Analytica a confirmé publiquement qu’ils n’ont plus les données, d’autres les contestent, nous sommes déterminés à découvrir les faits, » a déclaré Paul Grewal, vice-président de Facebook. « L’ICO a lancé une enquête sur Cambridge Analytica et nous l’assistons dans ce domaine. Nous voulons assurer aux gens que nous avons suspendu Cambridge Analytica de Facebook. »

De son côté, CA clame n’avoir rien négligé. Dans les jours, semaines, ou mois qui viennent, nous allons certainement assister à dédouanage des deux protagonistes, jusqu’à ce que les enquêtes mettent la lumière sur les faits.