Microsoft va drastiquement étendre ses capacités de calcul en Europe. En tournée sur le Vieux Continent, le président Brad Smith s’est engagé auprès du président du gouvernement espagnol, Pedro Sánchez, à investir 1,9 milliard d’euros dans le pays.

Développer l’infrastructure cloud et IA de Microsoft en Espagne

Cet investissement, qui s’établira au cours des deux prochaines années, vise à « développer notre infrastructure d’IA et de cloud en Espagne », a indiqué Brad Smith dans une publication sur X. Il intervient seulement quelques jours après la rencontre de l’homme d’affaires avec le chancelier allemand Olaf Scholz, menant à un investissement de 3,2 milliards d’euros de Microsoft outre-Rhin.

« Notre investissement va au-delà de la simple construction de centres de données, il témoigne de notre engagement depuis 37 ans envers l’Espagne, sa sécurité, ainsi que le développement et la transformation numérique de son gouvernement, de ses entreprises et de sa population », assure Brad Smith. En Allemagne, l’entreprise s’est engagée à former les travailleurs à l’IA. On ignore s’il s’agit également d’un projet dans le pays du sud de l’Europe, Pedro Sánchez mentionnant tout de même un partenariat entre les secteurs public et privé.

« Nous avons analysé les possibilités de coopération pour renforcer la cybersécurité et la promotion de l’intelligence artificielle dans l’administration publique », a-t-il écrit sur X, estimant que « la collaboration public-privé est essentielle pour relever avec succès les défis de la transformation numérique ».

Investissements stratégiques

Surfant sur la vague de l’intelligence artificielle générative grâce à ses milliards injectés dans OpenAI, le géant des logiciels a vu sa capitalisation boursière surpasser celle d’Apple pour se positionner à la première place de la Bourse new-yorkaise.

Ce nouvel investissement témoigne des ambitions de Microsoft en dehors des États-Unis. Alors que de plus en plus d’entreprises adoptent l’IA, la société place ses pions pour que ses systèmes soient privilégiés par ces dernières. D’autres géants de la tech convoitent le Vieux Continent. La semaine passée, Google a inauguré un centre parisien dédié à la technologie, dans lequel 300 de ses chercheurs vont développer des outils d’IA et former des professionnels français à les maîtriser.

Il est aussi question pour Microsoft d’agrandir ses capacités en Europe, alors que les régulateurs font pression sur les géants du cloud américains pour héberger leurs données au sein de l’UE.