xAI, la start-up d’intelligence artificielle (IA) générative d’Elon Musk, chercherait à lever 6 milliards de dollars. Un montant bien au-dessus du 1 milliard indiqué par l’entreprise dans son dépôt auprès du régulateur financier américain en décembre dernier.
Hong Kong et le Moyen-Orient ciblés
La course à l’IA générative se poursuit, et xAI ne compte pas être distancée. L’entreprise est en pourparlers pour collecter jusqu’à 6 milliards de dollars, ce qui la valoriserait autour des 20 milliards de dollars, rapporte le Financial Times.
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Cofondée par Elon Musk au mois de juillet 2023, xAI a pour objectif, entre autres, de développer une alternative à ChatGPT, jugé « trop woke » par le milliardaire. Ce dernier fait partie des fondateurs d’OpenAI, qu’il a finalement quittée en 2018. xAI compte de nombreux chercheurs éminents du secteur de l’intelligence artificielle, qui ont auparavant évolué chez DeepMind, OpenAI ou encore Microsoft.
La start-up aurait entamé des discussions avec de potentiels investisseurs à Hong Kong. Un risque pris, alors que les tensions géopolitiques augmentent. Washington impose désormais des contrôles très resserrés à l’exportation pour empêcher la Chine d’élaborer des technologies de pointe. Des fonds souverains au Moyen-Orient seraient également ciblés par l’entreprise.
Elon Musk a indiqué en novembre que les actionnaires actuels de X obtiendraient 25 % de xAI. Parmi ceux qui ont soutenu le rachat de la plateforme pour 44 milliards de dollars figurent notamment les firmes de capital-risque Sequoia Capital, Andreessen Horowitz et Fidelity Management & Research Co.
Le coût colossal de l’IA
Le développement d’IA générative nécessite des coûts colossaux, répartis entre la puissance de calcul, l’accès à de grandes quantités de données et à des puces spécifiques capables d’alimenter la technologie. Les plus importantes start-up du secteur ont été financées par des géants du cloud, à l’instar d’OpenAI avec Microsoft. Une relation fustigée par Elon Musk, qui revendique l’indépendance et la liberté d’expression de son IA conversationnelle Grok.
Pour l’heure, le milliardaire n’a pas donné d’informations sur la manière dont sa start-up est financée. Il a récemment contredit une information selon laquelle elle avait d’ores et déjà sécurisé 500 millions de dollars.
L’autorité antitrust américaine vient d’annoncer l’ouverture d’une enquête sur les investissements des géants de la tech dans les entreprises d’IA. Le régulateur estime que ces différentes transactions risquent de consolider le marché et empêcher les petits acteurs d’émerger.