Apple cède face à l’antitrust européen. La marque à la pomme propose plusieurs mesures visant à mettre un terme à l’affaire portant sur Apple Pay. Cela inclut notamment l’ouverture de son système de paiement mobile à la concurrence au sein de l’Union européenne (UE).

Les applications tierces autorisées à exploiter la puce NFC

En 2020, la Commission européenne lançait une enquête sur le système de paiement mobile de la firme de Cupertino. Celle-ci a débouché, deux ans plus tard, sur des accusations d’abus de position dominante. Il est reproché à l’entreprise le fait que la puce NFC intégrée à ses appareils et permettant de payer en un seul clic, soit uniquement exploitable à travers Apple Pay, tandis que d’autres sociétés pourraient également en bénéficier.

L’année dernière, les régulateurs intensifiaient leur investigation en transmettant une communication des griefs à Apple. Siècle Digital indiquait alors dans un article que le géant californien réfléchissait à ouvrir son système au sein de l’Union européenne. Il passe désormais à l’action.

« Dans le cadre de nos discussions avec la Commission européenne, nous nous sommes engagés à fournir aux développeurs tiers de l’Espace économique européen une option qui permettra à leurs utilisateurs d’effectuer des paiements sans contact NFC à partir de leurs applications iOS », a indiqué un porte-parole d’Apple. En revanche, les dispositifs Apple Pay et Apple Wallet resteront exclusifs à la société.

La firme s’engage également à proposer de nouvelles fonctionnalités, comme le choix des applications de paiement par défaut et la mise en place de « critères d’éligibilité non discriminatoires » pour les développeurs concurrents.

La Commission examine les engagements d’Apple

La Commission européenne étudie actuellement les propositions d’Apple, et va échanger avec plusieurs acteurs de l’industrie pour déterminer si elles sont suffisantes. « Si la consultation indique que les engagements répondent aux problèmes de concurrence, la Commission peut adopter une décision les rendant juridiquement contraignants pour Apple », précise le régulateur.

Ces modifications, dans le cas où elles sont validées, resteront en vigueur pendant au moins dix ans. En cas de non-respect par Apple, une amende pouvant atteindre 10 % de son chiffre d’affaires global pourrait lui être infligée.

Le début d’année d’Apple s’avère tumultueux pour la marque à la pomme. En plus d’avoir été forcée de modifier la politique de son App Store américain, elle pourrait être inculpée pour pratiques anticoncurrentielles par le département de la Justice dès le mois de mars.