À l’occasion de l’édition 2024 du Forum économique mondial, Emmanuel Macron a fait le déplacement jusqu’à Davos, en Suisse. Le président de la République s’y est exprimé ce mercredi, axant ses propos autour « d’une Europe plus forte, plus souveraine ». Le chef de l’État a tenté de convaincre les grandes entreprises du vieux Continent de collaborer avec les start-up françaises et européennes, plutôt qu’avec des sociétés étrangères.
Emmanuel Macron, chef de file de la souveraineté européenne
Devant plus de 1 500 personnes, Emmanuel Macron a tout d’abord pris le temps de faire le bilan. Lui qui n’était pas revenu à Davos depuis six ans, a évoqué les mesures économiques qu’il a mises en place dans l’hexagone, comme la réforme des retraites ou la baisse des impôts. Toutefois, il n’a pas manqué de faire rappeler à son auditoire qu’il était bien le président de la « start-up nation ».
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Seul chef d’État du G7 présent au Forum économique mondial, Emmanuel Macron a clamé haut et fort que la France était le pays le plus attractif d’Europe. « Celui qui crée le plus de start-up, et qui boucle les plus grandes levées de fonds » a-t-il précisé, à l’image de Mistral AI qui a obtenu récemment obtenu un financement de 385 millions d’euros, faisant d’elle une licorne.
Il souhaite que l’Union européenne puisse s’inspirer de la French Tech, plaidant pour de nouveaux emprunts communs européens permettant d’investir dans plus de pépites européennes, notamment dans l’intelligence artificielle. « Il faut plus d’investissements publics européens […] peut-être en osant à nouveau des eurobonds, » a-t-il lancé, en guise de solution. « Les années 2024 et 2025 seront celles où l’Europe sera souveraine ou non » a souligné Emmanuel Macron. Une déclaration forte, qui invite, et incite les États membres de l’Union européenne à « ne pas être dépendant » des puissances étrangères.
Le président français a mis en lumière l’exemple du Covid-19, où masques, médicaments, et vaccins venaient par moments, à manquer. Pour Emmanuel Macron, le constat est le même au niveau énergétique et technologique. « Il nous faut aussi approfondir l’union des marchés de capitaux. Nous devons absolument avoir une Europe financière qui soit beaucoup plus intégrée, » a-t-il assuré.
Pour lui, la souveraineté européenne permettra de créer de nouveaux emplois sur le vieux Continent. Le chef de l’État en a profité pour apostropher les patrons d’entreprises, jugeant que la lutte contre le chômage et la pénurie des talents ne dépendait pas uniquement des dirigeants politiques. « La crise démocratique que traversent plusieurs pays en Europe vient notamment du fait que nous n’avons pas assez de bons emplois bien payés. […] Aidez-nous à donner de l’espoir aux classes moyennes, » leur a-t-il demandé.
En guise de conclusion, Emmanuel Macron a assuré que « nous étions à une époque de défis, et que l’Europe a les moyens de dessiner son avenir dès aujourd’hui, en étant lucide et ambitieux ».