Ces dernières semaines, Apple a entamé des discussions avec de grandes agences de presse et d’édition dans le but d’exploiter leur contenu pour la formation d’outils d’intelligence artificielle (IA) générative. La marque à la Pomme serait prête à dépenser plusieurs dizaines de millions de dollars afin d’obtenir ces licences.
Apple adopte une approche partenariale, espérant que cela portera ses fruits
Parmi les organes de presse contactés par Apple, on retrouve Condé Nast, détenant Vogue, QG ou encore Vanity Fair, IAC qui possède People, mais aussi The Daily Beast, Better Homes and Gardens et NBC News. En tout, la firme de Cupertino compte dépenser au moins 50 millions de dollars pour conclure des accords pluriannuels avec ces entreprises dans le but d’utiliser leurs articles, images et vidéos pour développer un grand modèle de langage.
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Selon les informations du New York Times, plusieurs éditeurs n’ont pas vraiment été convaincus par l’approche d’Apple. Ils craignent que les conditions du partenariat ne soient trop larges, permettant au géant de la tech d’avoir accès à une quantité abyssale de données très facilement. En effet, la société dirigée par Tim Cook leur demandait une large licence lui permettant d’avoir accès à leurs archives tout en étant pénalement responsable de tout problème pouvant découler de l’utilisation par Apple de leur contenu. Aussi, le groupe s’est montré évasif sur l’usage qu’il ferait des outils d’IA qu’il mettrait au point.
Néanmoins, selon deux personnes proches des discussions, la marque à la Pomme reste optimiste quant à l’obtention de ces licences. Elle juge que son approche visant à conclure un partenariat avec les éditeurs reste bien plus positive que celles d’autres entreprises technologiques n’ayant pas hésité à exploiter leurs contenus sans leur accord, ni compensation financière.
Depuis le lancement en novembre 2022 de ChatGPT et des différents robots conversationnels qui ont suivi, l’industrie de la presse s’est montrée inquiète. À de nombreuses reprises, les médias et les artistes s’étaient plaints de l’utilisation de leurs contenus dans ces outils. Ils plaident pour la création d’un cadre législatif adéquat, obligeant les développeurs à conclure un accord avec eux. Dernièrement, c’est OpenAI qui a ouvert la voie à une telle pratique en se rapprochant de l’éditeur allemand Axel Springer.
Se considérant en retard dans le secteur de l’IA générative, Apple a annoncé en octobre qu’elle ne dépenserait pas moins d’un milliard de dollars pour revenir à hauteur des autres géants technologiques. Ainsi, elle espère déployer cette technologique dans ses produits et logiciels comme Siri, Messages ou encore Apple Music.