Les premiers membres du nouveau conseil d’administration d’OpenAI, après le feuilleton qui a agité la Silicon Valley, sont enfin connus. Pour la première fois, Microsoft adopte un rôle au sein de l’entité.

Le conseil s’élargira prochainement

Le 17 novembre dernier, plusieurs membres du conseil d’administration d’OpenAI ont décidé de licencier Sam Altman, son PDG. Le président de l’entreprise, Greg Brockman, a démissionné dans la foulée pour soutenir son collègue. Suite à de vives discussions et à la demande de la grande majorité des salariés, les cofondateurs du groupe ont finalement retrouvé leur poste.

Dans le cadre de l’accord validant leur retour, trois cadres ont quitté le conseil d’administration : Tasha McCauley, Helen Toner et Ilya Sutskever, un autre cofondateur d’OpenAI et le scientifique en chef de l’entreprise. Altman et Brockman l’ayant n’en faisant plus partie non plus, il ne restait alors plus qu’un seul administrateur sur les six que comptait le conseil d’administration initial ; Adam D’Angelo, directeur général du service de questions-réponses Quora.

Dans un billet de blog publié ce mercredi 29 novembre, Sam Altman a annoncé l’intégration de deux nouveaux administrateurs, Bret Taylor, ancien co-directeur général de Salesforce, et Larry Summers, ancien secrétaire d’État au Trésor américain. Le conseil devrait prochainement accueillir un nombre plus important de membres, a confié le PDG.

« L’objectif du conseil d’administration est de stabiliser l’entreprise, de constituer un conseil qualifié et diversifié et d’améliorer les procédures de gouvernance en fonction de l’importance et de la complexité de la mission d’OpenAI », a indiqué Bret Taylor. La structure opaque de la start-up, mi-ONG, mi-lucrative, engendre souvent les interrogations des investisseurs.

Microsoft adopte un rôle plus important

Grande nouveauté, OpenAI inclura désormais Microsoft en tant qu’observateur sans droit de vote au sein de son conseil d’administration. Avec près de 13 milliards de dollars injectés dans l’entreprise, la firme de Redmond en est le principal investisseur. Cela suggère qu’ils auront désormais un pouvoir décisionnel plus important dans OpenAI.

Les priorités de l’entreprise consistent à faire progresser sa recherche, améliorer sa structure de gouvernance et se recentrer sur ses produits, a précisé Sam Altman. En effet, plusieurs clients ont remis en question la fiabilité de la société après l’épisode chaotique de la semaine passée. S’il s’avoue éreinté, le PDG assure ressentir « davantage d’excitation et de conviction » que jamais auparavant.

En parallèle, une enquête interne va chercher à déterminer les raisons qui ont poussé le conseil d’administration initial à évincer Altman si brutalement.