Amazon est la septième entreprise à recevoir une demande formelle d’informations de la part de la Commission européenne, dans le cadre du Digital Services Act (DSA). Le régulateur souhaite en savoir davantage sur les mesures mises en place par le géant de l’e-commerce pour protéger ses utilisateurs.

Deux plateformes d’e-commerce concernées

En vigueur depuis le mois d’août, le DSA vise à diminuer la diffusion de contenus illégaux et à instaurer plus de transparence entre les services en ligne et leurs utilisateurs. Le texte concerne 19 plateformes, qui sont contraintes de respecter de nouvelles règles, notamment en termes de modération de contenu.

« La Commission demande à Amazon de fournir davantage d’informations sur les mesures qu’elle a prises pour se conformer aux obligations liées à l’évaluation des risques et aux mesures d’atténuation visant à protéger les consommateurs en ligne, notamment en ce qui concerne la diffusion de produits illégaux et la protection des droits fondamentaux, ainsi que sur la conformité des systèmes de recommandation », annonce le régulateur.

Le DSA exige, entre autres, que les grandes plateformes offrent aux utilisateurs la possibilité de refuser les recommandations basées sur le profilage. Elles doivent également fournir des informations concernant la vente de biens illégaux lorsqu’elles ont connaissance de telles transactions. AliExpress, autre géant du commerce en ligne, a reçu une requête similaire de la part de l’Union européenne (UE). Ces initiatives ne signifient pas qu’une enquête est ouverte sur les entreprises concernées, mais la Commission pourrait entamer des démarches plus poussées si elles ne se sont pas conformées à la loi.

Les principaux réseaux sociaux également visés

En plus du secteur de l’e-commerce, les régulateurs européens ont également épinglé X, TikTok, Meta, YouTube et Snapchat concernant leurs mesures pour protéger les enfants en ligne et/ou modérer le contenu en lien avec le conflit israélo-palestinien.

« Amazon partage l’objectif de la Commission européenne de créer un environnement en ligne sûr, prévisible et fiable, et nous investissons considérablement dans la protection de notre magasin contre les mauvais acteurs et les contenus illégaux, et dans la création d’une expérience d’achat digne de confiance », déclare Amazon. La firme assure travailler en « étroite collaboration » avec les régulateurs européens.

Au mois de juillet, elle a toutefois contesté sa présence parmi les grandes plateformes en ligne tombant sous l’égide du texte. Si le Tribunal de l’UE lui a donné raison sur un point, l’affaire est toujours en cours.