Le marché de la seconde main continue de grandir, et Vinted compte bien en profiter pour assouvir ses désirs de croissance. Le site d’achat et de vente de vêtements d’occasion en ligne chercherait à vendre plus de 200 millions d’euros d’actions pour accroître, encore un peu plus, sa valorisation.
Une prochaine introduction en bourse pour Vinted ?
Valorisée à 3,5 milliards de dollars en mai 2021, Vinted vise encore plus haut. La start-up lituanienne s’est rapprochée de Morgan Stanley, l’une des plus importantes institutions financières d’Amérique du Nord, pour étudier ses possibilités de financement afin d’augmenter sa valorisation. Selon les informations du Financial Times, l’objectif serait de préparer une future introduction en bourse (IPO).
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La jeune pousse n’a jamais caché cette ambition. « À ce stade, c’est quelque chose que nous étudions constamment. Désormais, nous développons cette entreprise de manière qu’elle soit techniquement prête à être introduite en bourse. Nous choisirons le moment le plus propice pour la société », avait précisé Thomas Plantenga, PDG de Vinted, au média Sifted fin mai.
Le moment semble finalement être venu. L’entreprise veut néanmoins prendre le temps d’étudier toutes les options qui s’offrent à elle. La piste de la vente d’actions est celle envisagée, ce qui permettrait de faire grimper en flèche sa valeur et générer de nouvelles liquidités pour ses investisseurs. Conserver sa structure financière, jugée solide, reste une possibilité. Le projet d’IPO n’en étant qu’à ses prémices, l’entreprise de Vilnius ne ferme aucune porte.
Tirer profit du boom de la seconde main
Avec l’inflation et l’érosion du pouvoir d’achat, bon nombre de consommateurs optent dorénavant pour la seconde main. Le marché explose : selon les données de KPMG, il est passé de 40 milliards de dollars en 2020, à 177 milliards en 2022. Il devrait presque doubler à l’horizon 2027 pour atteindre 350 milliards de dollars.
Les Français en sont particulièrement friands. Pour réaliser leurs achats d’occasion, 1 sur 3 se tourne vers Vinted. L’Hexagone représente aujourd’hui la principale locomotive de la plateforme lituanienne. L’entreprise a toutefois le regard porté vers d’autres horizons.
Ces deux dernières années, elle a accéléré les investissements aux Pays-Bas où elle a racheté United Wardrobe, au Royaume-Uni, au Canada ou encore aux États-Unis. L’ambition est claire : devenir une référence internationale. Elle se frotte à deux grands noms du secteur, Depop et Vestiaire Collective, mais pas seulement. Les géants de la fast-fashion deviennent également des concurrents redoutables. Début septembre, Zara a lancé “Pre-Owned”, une plateforme de seconde main pour acheter, vendre, donner ou réparer les vêtements de la marque espagnole.
Pour séduire et fidéliser ses acheteurs sur le long terme, Vinted met l’accent sur l’expérience client. Navigation sur la plateforme, service client, réseau de casiers automatiques… La start-up ne laisse rien au hasard, pour, elle l’espère un jour, devenir la plateforme mondiale de référence de la seconde main.